LaRoche Qui Boit - sud Manche de l'album Pole NORMANDIE 15 : Voici le second barrage en projet de dĂ©molition, en aval de normande pour tous les normands L’effacement des barrages de Vezins et la Roche-qui-Boit, annoncĂ© par Chantal Jouanno, ancienne secrĂ©taire d'État chargĂ©e de l'Écologie, le 13 novembre 2009, va enfin permettre Ă  la vallĂ©e de la SĂ©lune de retrouver sa forme d’origine, oĂč le fleuve rejoint sans obstacle la baie du Mont-Saint-Michel et la mer, et accueille ainsi Ă  nouveau ces populations de saumons, truites, aloses, lamproies... Mont-Saint-Michel SUPERSTOCK/SIPA Il s'agit donc d'un engagement du gouvernement qui va dans le sens de l'histoire. Car cette opĂ©ration, seule mesure concrĂšte en faveur de la biodiversitĂ© prĂ©vue dans le cadre du Grenelle de l'Environnement avec le projet "Trame verte et bleue", viendra conforter la rĂ©putation de ce territoire exceptionnel de paysage bocager au relief vallonnĂ©. Obstacle Ă  la migration des poissons et piĂšge Ă  nitrates La SĂ©lune deviendra ainsi la toute premiĂšre riviĂšre Ă  retrouver la libre circulation de ses poissons migrateurs sur la totalitĂ© de son parcours. En effet, les barrages forment aujourd’hui un obstacle insurmontable Ă  la migration sur un des derniers cours d’eau Ă  forte biodiversitĂ© pour ces espĂšces. Outre les difficultĂ©s d’entretien qu’engendrent ces barrages, leur obsolescence et leur absence d’intĂ©rĂȘt en termes de production d’électricitĂ©[1] dans le contexte de la Manche et de Flamanville, ces derniers sont surtout dangereux pour les populations et la baie. En cas de rupture des barrages, le danger viendrait des sĂ©diments contaminĂ©s par des mĂ©taux lourds et des autres substances nocives gĂ©nĂ©rĂ©es par le rĂ©chauffement de l'eau dans les retenues lors d'Ă©pisodes de fortes chaleurs. Ces retenues forment aujourd’hui des piĂšges Ă  nitrates et phosphates conduisant Ă  des prolifĂ©rations pĂ©riodiques de micro-algues toxiques et donc Ă  l'interdiction d’usage de l'eau pour la baignade et les loisirs nautiques. En prĂ©vision des risques sanitaires et afin de traiter les matiĂšres en suspension dans la perspective de la disparition des barrages, un investissement de 4 millions d'euros a d’ores et dĂ©jĂ  Ă©tĂ© provisionnĂ© pour une remise aux normes d'ici Ă  mi-2013. Une baie moins polluĂ©e, un avantage Ă©conomique et touristique C'est donc pour le plus grand bien des populations locales que l'État s'engage Ă  faciliter la mĂ©tamorphose de cette zone Ă  risques pour les habitants et les activitĂ©s Ă©conomiques locales. Conserver ces barrages aurait Ă©tĂ© suivre la politique de l'autruche en laissant Ă  la gĂ©nĂ©ration suivante le soin de trouver quoi faire avec ces vĂ©ritables bombes Ă  retardement obligeant Ă  de futures indispensables autres vidanges, avec tous les risques inhĂ©rents. Mont-Saint-Michel SUPERSTOCK/SIPA Ce dĂ©mantĂšlement sera exemplaire pour trois raisons. Tout d'abord, parce qu'il faut protĂ©ger la baie du Mont Saint-Michel d'une pollution par les sĂ©diments, qui se sont accumulĂ©s derriĂšre les ouvrages depuis 1993, annĂ©e de la derniĂšre vidange mal conçue et incomplĂšte qui a engendrĂ© une forte pollution de la baie ; Ensuite, parce que cela constituera un signal fort en Europe et dans le monde pour la restauration Ă©cologique des fleuves cĂŽtiers et la prĂ©servation des activitĂ©s halieutiques et conchylicoles [ndlr propre Ă  l'Ă©levage des coquillages] dans les zones estuariennes en aval, qui sont elles aussi menacĂ©es par des pollutions lors de vidanges du mĂȘme type ; Enfin, parce qu'il obligera Ă  repenser en profondeur l'amĂ©nagement du territoire de la vallĂ©e et le dĂ©veloppement de nouvelles activitĂ©s basĂ©es sur l'agriculture et le tourisme durables, avec de fortes potentialitĂ©s de retombĂ©es Ă©conomiques locales en captant une partie de la clientĂšle du Mont et de sa baie. En permettant ainsi de retrouver une riviĂšre accueillante, remise en Ă©tat avec et pour les populations locales, c'est toute une vallĂ©e qui va redevenir attrayante dans le cadre d'une promotion permanente, en faisant des "gorges" alors dĂ©sennoyĂ©es une porte d'entrĂ©e majeure vers les Ă©tendues ouvertes de la baie. Le SchĂ©ma de cohĂ©rence territorial du Pays de la Baie va ainsi pouvoir rĂ©affirmer son ambition de territoire d’excellence et l’effacement des barrages va participer pleinement Ă  cet objectif. Isabelle Autissier, prĂ©sidente WWF France, et Serge Orru, directeur gĂ©nĂ©ral WWF France - [1] Avec une production d’une vingtaine de GWh par an, la production Ă©lectrique des barrages de Vezins et la Roche-qui-Boit ne reprĂ©sentent qu’un milliĂšme environ de celle de Flamanville 17 TWh de production par an. Retour au texte.
Lesbarrages de Vezins et de la Roche qui Boit sont situĂ©s au cƓur de ce bassin versant sur le cours de la SĂ©lune. Les retenues des ouvrages bordent le territoire des communes de Parigny, Saint Hilaire du HarcouĂ«t, Virey, Saint Brice de Landelles, Saint Martin de Landelles, Isigny le Buat, Saint Laurent de Terregatte et Ducey. Les barrages sont situĂ©s Ă  17 km de la baie. Ils couvrent
Plus que 22 signatures pour que cette pĂ©tition soit diffusĂ©e dans la newsletter MesOpinions ! Madame la Ministre, LES AMIS DU BARRAGE DEMANDENT LE GEL DE LA DECISION D’ARASEMENT. Pour satisfaire une poignĂ©e d’intĂ©gristes de l’écologie et quelques doux rĂȘveurs, l’Etat a dĂ©cidĂ© d’araser les barrages de VEZINS et de LA ROCHE QUI BOIT dans le Sud-Manche. Les motifs invoquĂ©s sont le rĂ©tablissement de la qualitĂ© de l’eau et de la libre circulation des poissons migrateurs. Les barrages ne polluent pas mais leurs lacs servent de bassins de dĂ©cantation et retiennent une partie de la pollution qui vient de l’amont. Les humains et les saumons profitent ainsi d’une eau de qualitĂ© correcte Ă  l’aval. PrĂ©tendre que les migrateurs remonteraient le cours de la SĂ©lune quand les barrages auront disparu relĂšve de l’utopie car les eaux souillĂ©es se dĂ©verseraient jusque dans la baie du Mont St Michel et les saumons ne dĂ©passeraient sans doute pas l’embouchure du fleuve dont ils disparaitraient totalement. Bien que contestĂ©e Ă  juste titre par les Ă©lus et la majoritĂ© de la population concernĂ©e, cette dĂ©cision est prĂ©sentĂ©e comme irrĂ©versible au motif qu’elle Ă©mane du Grenelle de l’Environnement s’appuyant sur un vote du SAGE SĂ©lune et l’avis favorable de la CLE. Le gouvernement souligne la nĂ©cessitĂ© de rĂ©duire la pollution, d’augmenter la production d’énergies propres et renouvelables et de prĂ©server les rĂ©serves d’eau. Pourtant, il se prĂ©pare Ă  contaminer une des plus belles baies du monde en augmentant sensiblement la prolifĂ©ration des algues vertes. L’arasement des barrages entrainerait aussi la disparition de deux usines hydroĂ©lectriques capables d’alimenter personnes et la suppression d’une rĂ©serve d’eau de 20 millions de mĂštres cube. Autant d’incohĂ©rences et de contradictions auxquelles il est temps de faire barrage car si cette dĂ©cision Ă©tait appliquĂ©e, ses consĂ©quences iraient Ă  l'inverse des buts recherchĂ©s. C’est pourquoi nous demandons le gel du processus d’arasement et le lancement immĂ©diat des Ă©tudes d’impact qui auraient dĂ» ĂȘtre menĂ©es avant une prise de dĂ©cision prĂ©cipitĂ©e et Ă  ce jour injustifiĂ©e. Dans l'espoir que vous voudrez bien Ă©tudier notre requĂȘte, Veuillez croire, Madame la Ministre, Ă  l'expression de nos salutations respectueuses. - Pus d'infos
400manifestants se sont rassemblés le 16 décembre à Isigny-le-Buat contre l'arasement des barrages du lac de Vézins et de la Roche-qui-Boit. 400 manifestants se sont rassemblés le 16 décembre à Isigny-le-Buat contre l'arasement des barrages du lac de Vézins et de la Roche-qui-Boit. Aller au contenu principal. Inscrivez votre e-mail * Votre mot
Le prĂ©fet de la Manche a signĂ©, lundi 29 octobre, l'arrĂȘtĂ© complĂ©mentaire autorisant les travaux de dĂ©construction du barrage de VĂ©zins et celui autorisant le dĂ©mantĂšlement du barrage de La-Roche-qui-Boit. Le 29 octobre 2018, le PrĂ©fet de la Manche a signĂ© l’arrĂȘtĂ© complĂ©mentaire qui autorise les travaux de dĂ©construction du barrage de Vezins. Le mĂȘme jour, il a signĂ© l’arrĂȘtĂ© autorisant le dĂ©mantĂšlement du barrage de La-Roche-Qui-Boit, propriĂ©tĂ© d’EDF. "Ces dĂ©cisions ont Ă©tĂ© prises aprĂšs avis favorables des Conseils dĂ©partementaux de l’Environnement et des Risques Sanitaires et technologiques CODERST compĂ©tents". À ce sujet, la rĂ©daction vous recommande Ces dĂ©cisions interviennent aprĂšs un long processus pour une opĂ©ration d’une ampleur inĂ©dite. À ce sujet, la rĂ©daction vous recommande
rĂ©affirmel’effacement de Vezins auquel s’ajoute celui du barrage de la Roche-qui-Boit situĂ© immĂ©diatement en aval. 5 PremiĂšre opĂ©ration de cette ampleur en Europe, ce chantier se distingue par les dimensions des ouvrages affectĂ©s : 36 m de haut pour Vezins et 16 m pour la Roche-qui-Boit. MĂȘme aux États-Unis oĂč la politique la plus
Allez Ducey18 octobre 2020 1859Monsieur le PrĂ©sident David Nicolas,AprĂšs la rĂ©union environnementale d’hier organisĂ©e autour de Nicolas Hulot par la Fondation du Mont-Saint-Michel, je me suis approchĂ© de vous alors que vous Ă©tiez en discussion avec mon jeune collĂšgue Willy Fauchon, conseiller municipal de Ducey-Les-ChĂ©ris, comme le discours talentueux de l’orateur, est-ce la question que je lui ai posĂ©e, est-ce les pertinentes remarques que Willy vous exposait sur le barrage de La Roche Qui Boit, est-ce plus prosaĂŻquement notre simple prĂ©sence Ă  cet Ă©vĂšnement, est-ce tout cela qui vous a courroucĂ© ? Toujours est-il que votre agression verbale ne m’a mĂȘme pas permis de vous ma surprise, votre rĂ©action a bien confirmĂ© votre colĂšre vous et lui, c’est pareil vous ĂȘtes bien sur la mĂȘme liste ». Votre fonction vous impose plusieurs contraintes. Outre, celle de tenir dans les meilleures conditions possibles vos engagements, celle d’ĂȘtre prĂ©cis dans vos formulations. Vous avez parfaitement raison de rappeler que nous faisons Ă©quipe ensemble sous la banniĂšre Allez Ducey » mais par ailleurs vous ĂȘtes dans l’erreur car, lui c’est lui, et moi c’est simple rappel Ă©lĂ©mentaire devrait vous faire dĂ©couvrir un mode de fonctionnement que pratique notre groupe. Nous ne sommes pas toujours d’accord sur tous les sujets de sociĂ©tĂ© ni sur les propositions Ă  mettre en Ɠuvre pour les rĂ©soudre. Mais nous en dĂ©battons ensemble pour proposer la meilleure solution possible. Nous ne sommes pas dans le rejet de l’autre, mais au contraire dans l’apport constructif que peut reprĂ©senter un avis diffĂ©rent. Cette dĂ©marche n’est pas une contrainte ou un boulet mais bien une richesse pour la se trouve que sur le barrage de La Roche Qui Boit, nous sommes tous deux en phase depuis bien longtemps ce qui m’a permis au fil des annĂ©es de repĂ©rer les nombreux patte-pelus pour employer un vieux mot de notre langue normande qui m’est si chĂšre. Soyons positif, de votre discussion animĂ©e avec Willy, nous avons tous pris note le dĂ©gagement de votre responsabilitĂ© en cas de sinistres provoquĂ©s par les crues de la SĂ©lune Je n’y serais pour rien, je ne suis pas maire de Ducey ! »Ainsi les faces cachĂ©es se dĂ©voilent. Votre remarque a le mĂ©rite d’ĂȘtre Ă  la fois claire sur votre positionnement et peu charitable pour l’avenir envers notre collĂšgue communautaire, maire de Ducey-Les-ChĂ©ris. Chacun apprĂ©ciera Ă  sa juste valeur votre sentiment qui avait comme principal mĂ©rite d’ĂȘtre exprimĂ©, sans filtre ni sans retenue, sans calcul ni sans Ă  priori, bref d’ĂȘtre Ă©mis en toute le PrĂ©sident, j’ai pu vous exprimer Ă  de nombreuses reprises l’attente de la moitiĂ© de la population DucĂ©enne pour travailler dans la transparence et dans l’effort collectif. Ce sentiment dĂ©passe largement les limites communales et mĂȘme communautaires. Le temps est rĂ©volu oĂč les affaires qui fĂąchaient Ă©taient glissĂ©es sous le tapis, oĂč l’expression citoyenne Ă©tait reprĂ©sentĂ©e par l’incarnation divine d’un homme bien vissĂ© sur son territoire. DĂ©sormais, la transparence est indispensable pour instaurer un sentiment qui fait malheureusement dĂ©faut Ă  notre sociĂ©tĂ© actuelle la notre entretien collectif avec Nicolas Hulot nous avons dĂ©couvert son absence d’information sur le dossier des barrages lors de ses fonctions ministĂ©rielles. Willy lui a remis une rĂ©cente analyse sur la crue de 1910 en rappelant que Depuis la suppression du barrage et du lac de Vezins, l’aval de la vallĂ©e est Ă  nouveau exposĂ© aux crues et manques d’eau qui jusqu’à 1920 se produisaient tous les 2 ou 5 dĂ©cideur se doit en urgence de financer et faire rĂ©aliser les modifications des habitations, constructions, Ă©quipements et rĂ©seaux situĂ©s dans les espaces Ă  risquesLe barrage de la Roche-qui-Boit peut-ĂȘtre conservĂ© dans ce cadre et gĂ©rĂ© comme infrastructure de protection et rempart contre les sĂ©cheresses et petites crues et que l’État doit au plus vite geler toute tĂ©moigner de sa bonne foi, Nicolas Hulot souhaite qu’une conciliation constructive et de bon sens soit trouvĂ©e, et pourquoi pas retenir la rĂ©cente dĂ©libĂ©ration du Conseil Municipal de Ducey-Les-ChĂ©ris pour crĂ©er une sociĂ©tĂ© Ă©conomie mixte permettant d’associer des fonds publics et privĂ©s dans la reprise de l’ouvrage de la Roche Qui voudrais terminer mon propos en me positionnant, comme hier, dans l’action positive. Au-delĂ  de ma personne, il est des dossiers dĂ©licats Ă  traiter oĂč toutes les forces vives de la Nation, Ă©lus comme simples citoyens, seront nĂ©cessaires pour assumer cette pĂ©riode charniĂšre de transition vers un monde plus respectueux de l’autre comme l’a si bien mis en exergue notre orateur d’hier. Nous sommes disponibles dĂšs aujourd’hui et pour LEVOYERCopie Ă©lus Allez Ducey>>David NICOLAS18 octobre 2020 1927Monsieur, j’accuse rĂ©ception de votre surprise, vous vous Ă©vertuez Ă  vous convaincre et Ă  imposer votre vision des Ă©vĂ©nements survenus hier dans un cadre privĂ© oĂč j’étais prĂ©sent Ă  titre tout Ă  fait personnel et en tant que membre du comitĂ© culturel de la fondation du fois encore, vous avez essayĂ© d’établir un rapport de force en procĂ©dant avec vos collĂšgues Ă  un encerclement mĂ©thodique et bavard empĂȘchant tout dialogue. D’ailleurs il semblerait que ce soit lĂ  une j’ai pu bĂ©nĂ©ficier du soutien, aprĂšs l’incident, des organisateurs de cette rencontre, tout Ă  fait dĂ©solĂ©s de ce qui s’était qu’il en soit, je n’ai ressenti ni colĂšre ni courroux lors ce contact, simplement de la tristesse face Ă  un tel manque de vous souhaitez que nous abordions le fonds du dossier SĂ©lune qui nous prĂ©occupe tous, je suis Ă  votre disposition. Toutefois je veillerai Ă  ce qu’une forme, propice au dialogue, pour ce rendez-vous soit je vous serais reconnaissant de ne plus utiliser mon adresse personnelle pour communiquer avec moi, mais bien l’officielle president NICOLAS>>Allez Ducey18 octobre 2020 2210Monsieur le PrĂ©sident David Nicolas,N’inversez pas les rĂŽles hier soir j’ai subi votre rancƓur avant mĂȘme de vous avoir abordĂ©. L’on voit bien dans votre rĂ©ponse que c’est notre action collective qui vous dĂ©range. Ne vous ayant pas adressĂ© la parole, je ne vois pas en quoi j’ai procĂ©dĂ© Ă  un encerclement mĂ©thodique et bavard empĂȘchant tout dialogue. D’ailleurs il semblerait que ce soit lĂ  une habitude ». Qui a manquĂ© de respect Ă  qui ?Nous n’avons pas le mĂȘme retour que vous des organisateurs et de Nicolas Hulot qui Ă©taient prĂ©sents parmi nous Ă  dialoguer longuement, bien aprĂšs votre fais peu de cas de votre ressenti envers ma personne car il est des situations qui sont des miroirs pour vous renvoyer Ă  votre propre contre votre propos sur les consĂ©quences de crues de la SĂ©lune Je n’y serais pour rien, je ne suis pas maire de Ducey ! » n’ont pas laissĂ©s l’auditoire insensible d’autant que tous comme moi ont entendu votre pourquoi Ă©prouvez-vous maintenant le besoin de dialoguer avec nous puisque votre opinion a Ă©tĂ© clairement exprimĂ©e ? Je note que cela vous prĂ©occupe » Ă  nouveau pour peu que cela respecte une forme propice au dialogue ». C’est tout Ă  fait mon avis et cela commence par marquer du respect envers une personne comme moi qui vient vous saluer et qui est accueilli par des propos excessifs. J’ai trop de respect pour votre Ă  vous de choisirCordialementPatrick LEVOYERCopie Ă©lus Allez Ducey

Lebarrage du Saut-Mortier est un barrage situé au lieu-dit du Saut-Mortier à Cernon, sur la riviÚre de l'Ain, dans le département du Jura, en France.. Histoire. Construit de 1898 à 1901, son alimentation se fait par un canal d'environ 1,5 kilomÚtres, puis de 1903 à 1906, le lac de Chalain, plusieurs dizaines de kilomÚtres en amont, est aménagé en réserve d'eau pour lui [3].

PubliĂ© le 27 oct. 2014 Ă  1906Construits respectivement en 1919 et en 1932, les deux barrages hydroĂ©lectriques de La Roche-qui-Boit et VĂ©zins, situĂ©s sur la riviĂšre SĂ©lune Manche, Ă  quelques kilomĂštres du Mont-Saint-Michel, font toujours partie du paysage du sud de ce dĂ©partement. Pourtant, la dĂ©cision de leur destruction qui date de novembre 2009, dans le cadre du Grenelle de l’environnement afin de restituer la continuitĂ© Ă©cologique de ce fleuve cĂŽtier, un des tous premiers bassins Ă  saumon de France, a Ă©tĂ© confirmĂ©e par le nouveau gouvernement, en juillet 2012. En 2010, un arrĂȘt de la cour administrative d’appel de Nantes est mĂȘme venu imposer l’arasement Ă  EDF, le gestionnaire des infrastructures !Mais, depuis, la polĂ©mique fait rage entre les partisans et les opposants de la destruction. La destruction des deux ouvrages qui devait ĂȘtre engagĂ©e dĂšs 2013 a Ă©tĂ© repoussĂ©e Ă  2015. Un chantier de 15 millions d’eurosSi les dĂ©fenseurs de l’environnement mettent en avant un dĂ©mantĂšlement unique et exemplaire mais aussi une formidable opportunitĂ© pour la vallĂ©e », les opposants en dĂ©noncent l’inutilitĂ© et le coĂ»t de la destruction ». Le collectif des amis des deux barrages a distribuĂ© tracts pour inciter la population Ă  s’exprimer ces derniĂšres semaines lors de l’enquĂȘte publique avant travaux qui vient de se terminer le 17 octobre. Depuis le 3 juillet dernier, les deux barrages ne produisent plus d’électricitĂ©. L’arrĂȘtĂ© d’exploitation n’a pas Ă©tĂ© renouvelĂ© par le PrĂ©fet, et EDF assure juste la sĂ©curitĂ©. Les travaux pourraient commencer Ă  l’automne 2015 aprĂšs achĂšvement de la procĂ©dure administrative rĂ©glementaire en cours. La fin du chantier est prĂ©vue en 2018 », indique la prĂ©fecture de la Manche. Le chantier, qui est Ă©valuĂ© Ă  15 millions d’euros, doit durer trois ans. Il faut d’abord abaisser le plan d’eau, vidanger et surtout gĂ©rer les boues partiellement polluĂ©es, et prĂ©voir ce que les spĂ©cialistes appellent la renaturation » de la vallĂ©e et, enfin, le dĂ©mantĂšlement des ouvrages. Pendant ce temps, dans le dĂ©partement voisin, le Calvados, la suppression du barrage de l’Enfernay, sur l’Orne, exploitĂ© par la manufacture de Coton Gosselin jusqu’en 2004, et le travail de renaturation du site viennent d’ĂȘtre rĂ©compensĂ©s par SĂ©golĂšne Royal du Grand prix national du gĂ©nie Ă©cologique. En Basse-Normandie, on compte un millier de seuils et de barrages dont 80 % Ă  90 % sont inutiles ou ne servent plus », comptabilise AndrĂ© Berne, directeur territorial de l’Agence de l’eau Seine Normandie, qui finance la destruction de ces barrages. Comment affronter la montĂ©e des incertitudes ?Inflation, hausse des taux d’intĂ©rĂȘt, Ukraine et maintenant incertitude politique, les chocs se multiplient. Pour Ă©voluer dans un environnement de plus en plus complexe, l’expertise de la rĂ©daction des Echos est prĂ©cieuse. Chaque jour, nos enquĂȘtes, analyses, chroniques et Ă©dito accompagnent nos abonnĂ©s, les aident Ă  comprendre les changements qui transforment notre monde et les prĂ©parent Ă  prendre les meilleures dĂ©couvre les offres

Définitionsde Barrage de la Roche-qui-boit, synonymes, antonymes, dérivés de Barrage de la Roche-qui-boit, dictionnaire analogique de Barrage de la Roche-qui-boit (français)

DĂ©part LA ROCHE-SUR-YON Boucle jaune Nature du terrain Circuit VTT, Sentier de Promenade et de RandonnĂ©e PR Promenade qui fait le tour de la retenue d'eau de Moulin Papon en longeant toujours au plus prĂšs. Votre itinĂ©raire LA ROCHE-SUR-YON Promenade qui fait le tour de la retenue d'eau de Moulin Papon en longeant toujours au plus prĂšs. Vous verrez sur le parcours le barrage de Moulin Papon et le Relais Pleine Nature Environnement. Pour bien randonner nous vous invitons Ă  - Respecter les espaces protĂ©gĂ©s - Rester sur les sentiers - Ne pas jeter vos dĂ©chets - Être discrets - Ne pas faire de feu Et bien-sĂ»r Ă©quipez vous de bonnes chaussures de marche ! Se rendre au point de dĂ©part 1 Barrage de Moulin Papon En 1970, la ville de La Roche-sur-Yon dĂ©cide de construire un barrage sur l'Yon pour alimenter l'agglomĂ©ration en eau potable. Aujourd'hui, l'usine traite 10 Ă  15 000 m3 par jour. Le barrage, de 246 m de longueur, de 10 m de hauteur, permet de retenir jusqu'Ă  millions de m3. Il lĂąche de l'eau dans l'Yon en fonction de la pluviomĂ©trie de façon Ă  maintenir le niveau de la riviĂšre. Cela permet un meilleur entretien des berges et l'harmonie du milieu naturel. Le plan d'eau issu du barrage s'Ă©tend sur une superficie de 90 hectares. Son pĂ©rimĂštre est de 19 km et sa plus grande largeur de 500m. 2 Relais Pleine Nature Environnement Au gĂźte d'Ă©tape de la Chevalerie, ancienne Ă©cole de campagne, le Relais Pleine nature environnement, structure d'Ă©ducation Ă  l'environnement, propose des activitĂ©s de dĂ©couvertes de l'environnement et un jardin naturel et sauvage Ă  visiter Haut de la page Unprojet d’arasement des barrages est en cours sur la SĂ©lune, au niveau des ouvrages de Vezins et de La-Roche-Qui-Boit. L’Institut National de Recherche Agronomique est investi dans le programme de suivi scientifique
PubliĂ© le 16 Novembre 2017 dans ActualitĂ©s Nicolas Hulot, ministre de la Transition Ă©cologique et solidaire, a annoncĂ© le 14 novembre 2017 sa dĂ©cision de relancer le processus d'effacement des barrages de Vezins et de la Roche-qui-Boit sur la SĂ©lune. Nicolas Hulot engage ainsi avec les Ă©lus locaux un projet de restauration de la biodiversitĂ© de la vallĂ©e de la SĂ©lune. Ce projet permettra Ă  la riviĂšre de retouver une bonne qualitĂ© Ă©cologique et visera Ă  terme des amĂ©nagements durables dans la vallĂ©e. "La rĂ©habilitation de la continuitĂ© Ă©cologique du cours d'eau dans la vallĂ©e de la SĂ©lune concrĂ©tise l'engagement du ministĂšre pour la reconquĂȘte de la biodiversitĂ© qui doit Ă  prĂ©sent ĂȘtre un axe prioritaire de l'action gouvernementale et des politiques territoriales pour rĂ©sorber les consĂ©quences du changement climatiques" a dĂ©clarĂ© Nicolas Hulot. Les associations, mobilisĂ©es depuis de nombreuses annĂ©es pour la restauration de ce fleuve cĂŽtier de la baie du Mont Saint-Michel, accueillent avec satisfaction et saluent la dĂ©cision du ministre d'Etat de confirmer les effacements de ces barrages. Convaincues que cette dĂ©cision est importante pour l'intĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral et le bien commun, les associations souhaitent ardemment que tous les acteurs du territoire reprennent le chemin de la construction d'un projet partagĂ© de dĂ©veloppement durable de la vallĂ©e et de reconquĂȘte de la biodiversitĂ©. La SĂ©lune est un fleuve cĂŽtier qui se jette dans la baie du Mont Saint Michel 50. Deux barrages hydroĂ©lectriques de 35 et 15 mĂštres ont Ă©tĂ© construits dans la premiĂšre moitiĂ© du XXĂšme siĂšcle le barrage de Vezins et celui de la Roche-qui-Boit, modifiant profondĂ©ment le cours d'eau, les paysages, la faune et la flore. La remise en Ă©tat Ă©cologique du cours d'eau est la solution qui ouvre le plus de possibilitĂ©s pour l'avenir de la vallĂ©e, d'autant que les ouvrages ne prĂ©sentent pas la perspective sĂ©rieuse de reprise d'activitĂ© de production d'Ă©lectricitĂ© dans des conditions Ă©conomiquement rentables. La dĂ©construction du barrage de Vezins s'Ă©talera du printemps 2018 Ă  l'automne 2019. Ces travaux se poursuivront par ceux du barrage de la Roche-qui-Boit. EDF poursuivra la gestion des ouvrages pour le compte de l'Etat afin d'en assurer la sĂ©curitĂ© jusqu'Ă  la fin des opĂ©rations. L'Agence de l'eau Seine-Normandie financera l'arasement et la renaturation dans le cadre de son programme d'intervention, en concertation avec le Syndicat mixte du bassin de la SĂ©lune. Ceci constitue l'opportunitĂ© pour les collectivitĂ©s locales de dĂ©velopper de nouvelles activitĂ©s Ă©conomiques et de loisirs autour d'une vallĂ©e restaurĂ©e. L'arasement des barrages est sans effet vis-Ă -vis du risque d'inondation. Une surveillance attentive sera exercĂ©e pour assurer la sĂ©curitĂ© pendant toute la phase des travaux entre juin 2018 et juin 2019. Cette opĂ©ration de restauration complĂšte du fleuve cĂŽtier sera exceptionnelle et unique en Europe. Ainsi 90km de cours d'eau seront entiĂšrement ouverts Ă  la reconquĂȘte de la biodiversitĂ©, notamment grĂące au retour naturel d'espĂšces aquatiques emblĂ©matiques comme le Saumon atlantique et l'Anguille europĂ©enne. Un suivi scientifique des effets Ă©cologiques de la renaturation sera assurĂ©.
Barragede La-Roche-Qui-Boit Barrage de type voĂ»tes multiples (16) mis en service en 1921 Distance Ă  la mer = 17 km Hauteur = 15,40 m Longueur en crĂȘte = 125 m Retenue de 30 ha, d’environ 4 km de long et d’une apaitĂ© de 1,5 Mm3 Puissance = 1,6 MW Production annuelle = 4 GWh. Barrage de Vezins Barrage de type voĂ»tes multiples (40) mis en service en 1933 En juin 2021, la Chine inaugurait le barrage de Baihetan sur le fleuve Yangzi, qui deviendra Ă  terme la plus grande centrale hydroĂ©lectrique au monde huit millions de mĂštres cubes de bĂ©ton coulĂ©s dans la total, on compte aujourd'hui plus de grands barrages Ă  travers le monde, selon la base de donnĂ©es de la Commission internationale des grands barrages. Ces gigantesques ouvrages gĂ©nĂšrent 70% de l'Ă©lectricitĂ© renouvelable dans le monde et contribuent ainsi Ă  dĂ©carboner l' que les barrages prĂ©sentent aussi de nombreux inconvĂ©nients ils dĂ©placent des milliers de personnes lors de la construction, perturbent le milieu naturel, endommagent la faune et la flore et relĂąchent des gaz Ă  effet de serre lorsque la matiĂšre organique des zones inondĂ©es se compter les conflits possibles dans la gestion de l'eau, comme avec le barrage de la Renaissance sur le Nil, oĂč l'Égypte et le Soudan accusent l'Éthiopie de vouloir les plus, le nombre d'endroits propices Ă  l'installation de nouveaux barrages n'est pas illimitĂ©. En France, par exemple, le territoire est dĂ©jĂ  complĂštement insoupçonnĂ©sIl existe pourtant une solution facile pour augmenter la production Ă©lectrique sans nuire Ă  l'environnement rĂ©trofiter les barrages existants afin de les transformer en barrages faut savoir que la majoritĂ© des barrages sont construits Ă  des fins d'irrigation pour constituer un rĂ©servoir d'eau, contrĂŽler un cours d'eau ou crĂ©er une base de loisirs. En ajoutant de petites turbines et un gĂ©nĂ©rateur Ă  ces barrages, on pourrait fournir de l'Ă©lectricitĂ© aux communautĂ©s locales ou les connecter au rĂ©seau, suggĂšre idĂ©e a fait l'objet d'une Ă©tude parue en novembre dans la revue Environmental Research Letters, qui montre que l'on pourrait gĂ©nĂ©rer 78 gigawatts supplĂ©mentaires en amĂ©liorant les barrages hydroĂ©lectriques existants –l'Ă©quivalent de sept fois la production Ă©lectrique du barrage gĂ©ant de Belo Monte au BrĂ©sil, l'un des plus grands au le bassin du MĂ©kong, le rĂ©trofit pourrait Ă  lui seul gĂ©nĂ©rer deux fois plus d'Ă©lectricitĂ© que tous les barrages actuellement planifiĂ©s, note l'Ă©tude. Et malgrĂ© un coĂ»t global de 238,3 milliards de dollars 210,7 milliards d'euros, cela resterait moins cher que de construire de nouveaux barrages d'une capacitĂ© États-Unis, trente-six barrages ont ainsi Ă©tĂ© rĂ©trofitĂ©s depuis 2000, de quoi gĂ©nĂ©rer 500 mĂ©gawatts d'Ă©lectricitĂ© supplĂ©mentaire. En Europe, oĂč il est pratiquement impossible de construire de nouveaux barrages, le rĂ©trofit est mĂȘme la seule option pour augmenter la capacitĂ© hydroĂ©lectrique, souligne n'est cependant pas toujours aisĂ© de procĂ©der Ă  la transformation. Certains barrages sont tout simplement mal positionnĂ©s, ont un rĂ©servoir insuffisant ou ne peuvent pas ĂȘtre utilisĂ©s sous peine de priver d'eau les agriculteurs qui misent la tendance est plutĂŽt Ă  dĂ©molir les vieux barrages. En 2018 et 2020, les barrages de Vezins et de La Roche-qui-Boit en Normandie ont ainsi Ă©tĂ© dĂ©truits afin de redonner Ă  la riviĂšre son aspect initial. Retour Ă  la nature ou production d'Ă©nergie propre demeure le dilemme qui agite la communautĂ© Ă©cologique. Pointsde vue secrets sur la SĂ©lune. Entre les barrages hydroĂ©lectriques de Vezins et de la roche qui boit, vous pouvez suivre une balade le long de la rive droite, cĂŽtĂ© Vezins. Des hauteurs des bois (lieu-dit), vous pouvez observer l'Ă©tonnant ouvrage d'Albert Caquot, cĂ©lĂšbre pour avoir conçu le plus grand barrage Ă  marĂ©e motrice du
Un comité du ministÚre de l'Ecologie critique la volonté de SégolÚne Royal de remettre en cause la destruction des barrages de la Sélune. Ils réclament une décision étayée scientifiquement, tout en pointant les avantages du projet d' remise en cause de la destruction des barrages hydroélectriques de Vézins et de la Roche-qui-Boit sur la Sélune Manche par SégolÚne Royal en décembre 2014 n'est pas étayée scientifiquement, estime un comité d'experts du ministÚre de l'Ecologie. Ils réclament la publication de l'ensemble des arguments qui fonderaient sa décision, si la ministre maintient sa volonté de préserver les deux barrages. Décisions ministérielles Dans un avis de trois pages, publié le 10 février, le Conseil...Article publié le 16 février 2015
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Lebarrage de Vouglans est un barrage hydroĂ©lectrique de type voĂ»te, situĂ© sur la riviĂšre de l'Ain, dans le dĂ©partement du Jura, en France.Sa mise en service en 1968 est Ă  l'origine du lac de Vouglans, troisiĂšme plus grande retenue artificielle d'eau de France de par sa capacitĂ© (605 Mm 3).L’édification du barrage a employĂ© plus de 500 personnes pendant 5 ans, tandis que sa mise
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Travauxde dĂ©vasage au barrage Edf de la Roche qui Boit . 23 aoĂ»t 2021. Nous avons effectuĂ© des travaux de dĂ©vasage devant les vannes de fond Ă  l’aide d’une pompe transportĂ©e sur notre barge. 150 m3 de vase ont Ă©tĂ© retirĂ©s.

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Madamela Ministre, LES AMIS DU BARRAGE DEMANDENT LE GEL DE LA DECISION D’ARASEMENT. Pour satisfaire une poignĂ©e d’intĂ©gristes de l’écologie et quelques doux rĂȘveurs, l’Etat a dĂ©cidĂ© d’araser les barrages de VEZINS et de LA ROCHE QUI BOIT dans le Sud-Manche.
PrĂ©sentation et histoire des barrages Les deux barrages hydroĂ©lectriques de la SĂ©lune, ont Ă©tĂ© construits entre le village de Saint- Hilaire-du-HarcouĂ«t et de Ducey Ă  environ 10 km, Ă  vol d’oiseau, de l’embouchure pour celui de la Roche-qui-Boit et 15 km pour celui de Vezins Figure Figure Les barrages de Vezins et de la Roche-qui-Boit sur la SĂ©lune R. LĂ©tondot, 2019, d’aprĂšs Germaine, 2013 et Vincent M, 2016 Figure CaractĂ©ristiques des barrages de Vezins et de la Roche-qui-Boit DDTM 50, 2011 Le premier barrage Ă  ĂȘtre Ă©rigĂ© par la SociĂ©tĂ© des forces motrices de la SĂ©lune fut celui de la Roche-qui-boit dont les travaux ont durĂ© quatre ans, de 1915 Ă  1919 SAGE SĂ©lune, 2001. De type rectiligne Ă  voĂ»tes multiples Ă  contreforts DDTM 50, 2011 il se situe entre les communes de Ducey et de Saint-Laurent-de-Terregatte Figure Ses 16m de hauteur, 125m de long et les 1,5 millions de mÂł d’eau qu’il retient dans sa retenue longue de 4 km Laslier, 2018 ; SAGE SĂ©lune, 2001 le place tout juste au-dessus du seuil des 15m dĂ©finissant, selon la Commission Internationale des Grands Barrages CIGB, un grand barrage Figure Il entraĂźne une turbine hydroĂ©lectrique d’une puissance de 2180 kW et produit, en moyenne, 7 millions de kilowattheures par an qui ont longtemps servi de compensation au barrage de Vezins plus en amont SAGE SĂ©lune, 2001 ; DDTM 50, 2011 Figure Il fut dĂ©cidĂ© que ce second barrage, mesurant 36m de haut et 278m de long, plus du double de celui de la Roche-qui-Boit, soit construit dans le but d’augmenter la production hydroĂ©lectrique jugĂ©e Ă  l’époque trop insuffisante SAGE SĂ©lune, 2001 ; DDTM 50, 2011 Figure Le barrage de Vezins, Ă©galement de type voĂ»tes Ă  multiple contreforts mais courbĂ©, se trouve Ă  la limite des communes de Vezins et de Saint-Laurent-de-Terregatte DDTM 50, 2011 Figure et Le chantier de cet ouvrage, qui servira durant la Seconde Guerre mondiale Ă  l’alimentation de l’Arsenal de Cherbourg et du mur de l’Atlantique, dĂ©butera en 1929 pour se terminer en 1932 DDTM 50, 2013. La puissance de sa centrale, estimĂ©e au maximum Ă  13 500 kW, dĂ©passe largement celle de son prĂ©dĂ©cesseur et permet de fournir jusqu’à 20 millions de kWh par an Figure Sa retenue s’étale sur 19 km en amont du barrage et retient plus de 19 000 000 mÂł d’eau SAGE SĂ©lune, 2001 ; DDTM 50, 2011. En raison de sa position en amont de la Roche-qui-boit, le barrage Vezins n’est pas concernĂ© par l’obligation d’un dĂ©bit rĂ©servĂ© qui s’élĂšve Ă  2mÂł/s, soit 1/5 du module, pour ce dernier DDTM 50, 2011 Figure Toutefois, ces deux ouvrages sont bien soumis Ă  la rĂ©glementation concernant leur vidange dĂ©cennale DDTM 50, 2011. De par leur hauteur et la taille de leur retenue ces barrages font de la SĂ©lune un cours d’eau remarquable au sens gĂ©ographique du terme. En effet, entravĂ© depuis plus de 90 ans ce fleuve Ă  connu lors de la construction ce ces ouvrages un vĂ©ritable bouleversement dans sa dynamique fluviale et son Ă©quilibre hydromorphologique. Ils ont Ă©galement Ă©tĂ© porteur d’un dĂ©veloppement Ă©conomique de la vallĂ©e notamment avec l’installation d’une base de loisir, celle de la Mazure, sur le lac de Vezins. De mĂȘme, de nombreux pĂȘcheurs d’espĂšces lentiques y ont trouvĂ© un lieu oĂč pratiquer leur activitĂ© plusieurs cabanons se sont construits tout au long de la retenue. Il est Ă©galement possible d’évoquer la production hydroĂ©lectrique qui, bien que modĂ©rĂ©e, reprĂ©sentent tout de mĂȘme une source d’énergie renouvelable qui, dans le contexte actuel n’est pas nĂ©gligeable. Ainsi, il apparaĂźt nĂ©cessaire de prĂ©senter de quelles maniĂšres ces ouvrages impactent la SĂ©lune et notamment en ce qui concerne ses principaux paramĂštres hydro-sĂ©dimentaires qui vont avoir une incidence sur la gĂ©omĂ©trie du fleuve. Ces variables seront d’ailleurs, en raison du systĂšme de processus-rĂ©ponse expliquĂ© prĂ©cĂ©demment, Ă  l’origine de la dĂ©gradation de l’état Ă©cologique du cours d’eau, principale motivation de l’arasement de ces deux barrages. Impacts des barrages sur les flux liquides et solides de la SĂ©lune La SĂ©lune est, Ă  l’origine, un cours d’eau du Sud-Manche dont le rĂ©gime hydrologique est rythmĂ© par la saisonnalitĂ© des prĂ©cipitations de cette rĂ©gion et les quelques rĂ©serves d’eau souterraines prĂ©sentes dans les fissures du Massif Armoricain SAGE SĂ©lune, 2001. La construction des barrages Ă  par consĂ©quent, complĂštement bouleversĂ© ces conditions naturelles » de contrĂŽle des dĂ©bits. Le rĂ©gime du fleuve s’est ainsi trouvĂ© modifiĂ©, d’une part par la crĂ©ation de retenues de 151 ha Vezins et de 30 ha La Roche-qui-boit, mais Ă©galement par la rĂ©gulation anthropique des dĂ©bits entre l’amont et l’aval de ces ouvrages. Il est donc intĂ©ressant de montrer dans quelles mesures les barrages influencent les dĂ©bits dit naturels » et notamment des les dĂ©bits de crues ou d’étiages. Dans cette objectif, plusieurs travaux ont Ă©tĂ© menĂ©s grĂące Ă  des comparaisons amont/aval de ces flux liquides pour mettre en Ă©vidence le rĂŽle des barrages en gĂ©nĂ©ral mais Ă©galement en pĂ©riode d’extrĂȘme hydrologique. Ainsi, une premiĂšre Ă©tude mise en place par le bureau d’étude Egis eau en 2012 pour dĂ©montrer, grĂące Ă  la reconstitution des dĂ©bits entrant et sortant du barrage de Vezins dont les valeurs ont notamment Ă©tĂ© fournis par EDF, l’influence du barrage de Vezins sur les flux hydriques en aval des deux barrages DDTM 50, 2012. Cette expertise permet, grĂące Ă  la synthĂšse d’une autre Ă©tude hydrologique menĂ©e par EDF en 2004, de montrer que les dĂ©bits estimĂ©s entrant dans la retenue de Vezins sont globalement bien restituĂ©s en aval du barrage de la Roche-qui-boit Ă  Saint-Aubin-de- Terregatte, lĂ  ou se situe la station hydrologique du Pont de Signy installĂ©e en 1990 DDTM 50, 2012 Figure Toutefois, lorsque ces dĂ©bits tendent Ă  dĂ©passer les 50mÂł/s Ă  Vezins, la retenue de ce second barrage aurait pour effet d’accroĂźtre les dĂ©bits Ă  la station de Signy comme le montre la plus grande dispersion des points sur le graphe de comparaison DDTM 50, 2012 Figure Une analyse plus fine Ă  ensuite Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©e sur le rĂŽle des barrages lors des extrĂȘmes hydrologiques et notamment des crues dont le dĂ©bit dĂ©passait les 50 mÂł/s. Celle-ci a rĂ©vĂ©lĂ© que les barrages pouvaient impacter leur temporalitĂ© mais Ă©galement leur intensitĂ© sur les 8 crues ayant eu lieu entre 1974 et 2000 et dont les donnĂ©es sont disponibles DDTM 50, 2012. Ainsi, il a Ă©tĂ© mis en Ă©vidence que dans 50 % des cas, le pic de crue avait 2 Ă  6 heures de retard Ă  Saint-Aubin-de- Terregatte et qu’il aurait donc pu se produire plus tĂŽt sans les barrages DDTM 50, 2012. De mĂȘme, sa durĂ©e Ă  Ă©tĂ© supĂ©rieure de 2 Ă  4 heures dans 25 % des cas en aval mais l’effet Ă  Ă©tĂ© nul ou nĂ©gligeable dans les 25 % des cas restant DDTM 50, 2012. En ce qui concerne l’écrĂȘtement, celui-ci n’a Ă©tĂ© que de 5 Ă  10 % dans 40 % des cas et nul ou nĂ©gligeable dans 60 % des cas DDTM 50, 2012. Les barrages de Vezins et de la Roche-qui-boit impactent donc les dĂ©bits liquides mais n’aurait qu’un rĂŽle mineur sur l’écrĂȘtement des crues. Au dĂ©but des travaux ayant pour objectif la suppression des barrages, en 2015, une station hydrologique fut donc installĂ©e au Pont de Virey, en amont de la retenue du barrage de Vezins, afin de complĂ©ter les connaissances quant aux effets des barrages sur les dĂ©bits. MalgrĂ© le manque de donnĂ©es sur un temps suffisamment long pour en tirer de rĂ©elles conclusions, les dĂ©bits horaires enregistrĂ©s entre janvier 2015 et mai 2019 permettent d’étudier le rĂŽle des barrages en pĂ©riode de crue mais Ă©galement d’étiage Ndom et al., 2019. Ces donnĂ©es nous permettent tout de mĂȘme de Figure Comparaison entre les dĂ©bits entrant Ă  Vezins et en aval de la Roche-qui-Boit DDTM 50, 2012 rĂ©aliser une comparaison entre le nombre d’heure durant lesquelles le dĂ©bit enregistrĂ© est supĂ©rieur au dĂ©bit biennal de crue sur cette pĂ©riode entre l’amont et l’aval des barrages et entre le nombre d’heure durant lesquelles le dĂ©bit enregistrĂ© est infĂ©rieur au dĂ©bit moyen minimal annuel sur 3 jours consĂ©cutifs VCN3 Figure La reprĂ©sentation graphique de ces donnĂ©es nous renseigne sur les deux effets principaux des barrages sur les flux hydriques. En pĂ©riode de crue, les barrages ont tendance Ă  Ă©crĂȘter plus ou moins fortement les dĂ©bits. On retrouve en effet une diffĂ©rence du nombre d’heure dĂ©passant le dĂ©bit biennal de crue variant de 3 Ă  134 heures entre l’amont des barrages et l’aval Figure Le dĂ©bit devant, selon la logique, est toujours supĂ©rieur en aval du cours d’eau, cela montre l’effet retenue des barrages qui stockent une partie des flux venant de l’amont. Pour exemple, en janvier 2018 le dĂ©bit biennal de crue Ă  Ă©tĂ© atteint 347 heures Ă  Virey pour seulement 213 Ă  Signy Figure De mĂȘme, il semblerait que les retenues des barrages permettent un soutien des Ă©tiages en aval lors de la saison des basses eaux. Alors qu’à Virey le VCN3 est atteint de 36 Ă  669 heures pour les mois concernĂ©s il n’est quasiment jamais atteint sur ces mĂȘmes pĂ©riodes Ă  Signy Figure Il est Ă©galement possible de Figure Etude comparative des dĂ©bits lors des pĂ©riodes de crue ou d’étiage entre l’amont et l’aval des barrages D’aprĂšs les donnĂ©es de l’INRA, R. LĂ©tondot, 2019 noter que depuis la premiĂšre vidange ayant eu lieu durant l’étĂ© 2018, les diffĂ©rences de dĂ©bit semblent moins marquĂ©es. Toutefois, des donnĂ©es complĂ©mentaires seraient nĂ©cessaire pour vĂ©rifier cette hypothĂšse du rĂŽle que joueraient les barrages durant les pĂ©riodes de crues et d’étiage. Cette perturbation dans les flux liquides de la SĂ©lune se rĂ©percutent Ă©galement sur les autres Ă©changes qui s’opĂšrent entre l’amont et l’aval du bassin versant. C’est notamment le cas des flux solides. En effet, Ă  l’approche de l’ouvrage l’élargissement de la section et la diminution de la pente d’eau induit une perte rapide d’énergie qui se traduit par une sĂ©dimentation massive » DDTM 50, 2011. Le volume de ces sĂ©diments a d’ailleurs Ă©tĂ© estimĂ©, en 2004, Ă  1,4 millions de mÂł dans la retenue de Vezins et est majoritairement constituĂ© de limons et de sable DDTM 50, 2011. La concentration des matiĂšres en suspension MES est alors bien plus importante dans la retenue du barrage qu’en aval notamment lors des pics de crue Ndom et al., 2019 Figure Les particules fines migrant vers l’aval ont tout de mĂȘme eu tendance Ă  augmenter suite Ă  l’ouverture du barrage de Vezins lors de l’annĂ©e 2017-2018 Figure Concernant la charge grossiĂšre, l’analyse de la granulomĂ©trie mĂ©diane des tĂȘtes et milieux de radiers en aval de la Roche-qui-boit dĂ©montre l’absence d’une rĂ©elle perturbation provoquĂ©e par les barrages. En effet, la grande variabilitĂ© de la taille des particules de ces radiers signifie que, Ă  priori, les barrages n’engendreraient pas, ou dans une moindre mesure, les processus habituellement observĂ© en aval des retenues ajustement liĂ© au dĂ©ficit sĂ©dimentaire, diminution de la taille des particules
 Figure Rollet, 2019. Figure Concentration en MES entre l’amont et l’aval des barrages sur la pĂ©riode 2016-2018 D’aprĂšs Ndom et al., 2019 Les barrages de la SĂ©lune, et particuliĂšrement celui de Vezins, ont donc une influence parfois marquĂ©e sur les diffĂ©rents flux du fleuve. Cela engendre une forte modification de la dynamique fluviale, notamment en amont des ouvrages, qui se traduit par une altĂ©ration de l’hydromorphologie dans l’ancienne zone de retenue qui n’est pas sans consĂ©quence sur l’état Ă©cologique du fleuve. RĂ©percussions des modifications hydromorphologiques sur l’état Ă©cologique du fleuve Avec le nouvel Ă©quilibre dynamique qui s’est mis en place en amont du barrage de Vezins depuis sa construction, l’état Ă©cologique de la SĂ©lune a Ă©voluĂ© et s’est progressivement dĂ©gradĂ©. En effet, la crĂ©ation d’un lac de retenue engendre, comme nous l’avons prĂ©cĂ©demment expliquĂ©, une dĂ©tĂ©rioration de la qualitĂ© de l’eau et des habitats aquatiques sur la riviĂšre et la SĂ©lune ne dĂ©roge pas Ă  la rĂšgle Souchon et Nicolas, 2011, DDTM 50, 2011. Une attention particuliĂšre sera portĂ©e ici Ă  l’espace correspondant Ă  la retenue du barrage de Vezins de par le choix du lieu d’étude. Les barrage de Vezins et de la Roche-qui-Boit impactent les flux liquides et modifient et solide au sein des anciennes zones de retenues. Toutefois, cette sĂ©dimentation et cette turbiditĂ© aggravent le phĂ©nomĂšne de colmatage du substrat et donc des zones potentielles de frayĂšres des poissons migrateurs Cholley et al., 2015. De plus, ces sĂ©diments n’étant pas remobilisĂ©s par le cours d’eau des Ă©lĂ©ments nocifs Ă  la vie viennent s’y stocker. MalgrĂ© que ce phĂ©nomĂšne soit relativement peu observĂ© sur la SĂ©lune DDTM 50, 2011 on note tout de mĂȘme que certaines concentrations en mĂ©taux lourds cadmium, cuivre, zinc
 dĂ©passent ponctuellement les seuils de bonne qualitĂ© des eaux, notamment au niveau de la confluence de l’Yvrande DDTM 50, 2011 ; Cholley et al. 2015. Des constats similaires ont Ă©galement Ă©tĂ© faits sur les taux des composĂ©s azotĂ©s proches du seuil critique de 50 mg/l ou la concentration en oxygĂšne qui peut parfois descendre un peu trop Cholley et al. 2015 ; DDTM 50, 2011. Hormis la qualitĂ© physico-chimique de l’eau et des sĂ©diments de la retenue qui, sur la SĂ©lune, sont en partie la cause de la dĂ©gradation de l’équilibre biotique, l’implantation du barrage de Vezins Ă  Ă©galement engendrĂ© l’homogĂ©nĂ©isation des faciĂšs d’écoulement qui reflĂšte la diversitĂ© des habitats piscicoles DDTM 50, 2011 ; Cholley et al. 2015. En effet, la typologie le montre bien, le linĂ©aire du cours d’eau en amont de l’ouvrage a Ă©tĂ© complĂštement homogĂ©nĂ©isĂ© rĂ©duction de la pente et de la vitesse d’écoulement, ennoiement du fond de vallĂ©e, perte de sinuosité  Figure Figure La SĂ©lune en 2006 au niveau du lac Vezins Daniel Denis, Le sous-systĂšme en amont du barrage a donc peu Ă  peu Ă©tĂ© colonisĂ© par des espĂšces lentiques carpes, gardons, perches, brochets
 en dĂ©pit des espĂšces typiques de ce fleuve salmonicole truites, saumons
 Cholley et al., 2015. Une Ă©tude d’Aquascop, un bureau d’étude de recherche environnementale, a d’ailleurs rĂ©vĂ©lĂ© que la part des faciĂšs lentiques s’élevait Ă  75 % dans la retenue DDTM 50, 2011. Ce changement d’écosystĂšme n’est pas nĂ©gatif en soi mais le problĂšme de la qualitĂ© de l’eau ne permet pas non plus Ă  ces espĂšces de se dĂ©velopper convenablement notamment en raison du risque d’eutrophisation DDTM 50, 2011. Pourtant, la SĂ©lune possĂšde un important potentiel d’accueil des espĂšces amphihalines truites, saumons, anguilles, aloses
 qui dĂ©passe mĂȘme celui de sa voisine la SĂ©e DDTM 50. MalgrĂ© cela, seul un tiers du cours d’eau leur est accessible en raison des barrages et entraĂźne le dĂ©classement de la SĂ©lune en tant que meilleure riviĂšre Ă  Saumon de la rĂ©gion DDTM 50, 2001. La population piscicole n’est Ă©galement pas la seule Ă  ĂȘtre impactĂ©e par le barrage et les plantes, les macro-invertĂ©brĂ©s ou encore d’autres espĂšces aquatiques telles que les Ă©crevisses subissent les consĂ©quences de l’ennoiement de leur habitat DDTM 50, 2013. Toutefois, ce travail de recherche portant plutĂŽt sur la potentielle recolonisation piscicole de la SĂ©lune nous ne dĂ©taillerons pas ces aspects ici. Ces espĂšces serviront tout de mĂȘme dans l’évaluation des indices de la qualitĂ© biologique du milieu dont nous allons faire une synthĂšse. Il existe en effet plusieurs indices normalisĂ©s permettant d’évaluer la qualitĂ© biologique d’un cours d’eau et qui prennent en compte diffĂ©rents paramĂštres sur les populations vĂ©gĂ©tales et animales de celui-ci. On trouve l’Indice Biologique DiatomĂ©e IBD Ă©tabli dans le but d’apprĂ©cier la qualitĂ© de l’eau grĂące Ă  la prĂ©sence d’algues microscopiques contenues dans l’eau. Celui-ci reste relativement bon sur la SĂ©lune sauf depuis 2006 notamment en amont du barrage classe de qualitĂ© moyenne » Ă  Saint-Aubin-de-Terregatte DDTM 50, 2011. Toujours en ce qui concerne les vĂ©gĂ©taux, qui sont le reflet de la qualitĂ© d’un cours d’eau, l’Indice Biologique Macrophytes en RiviĂšre IBMR qui concerne cette fois les vĂ©gĂ©taux aquatiques visibles Ă  l’Ɠil nu dĂ©passe Ă©galement des seuils critiques sur la SĂ©lune avec des niveaux de trophies moyens Ă  Ă©levĂ©s avec une importante variabilitĂ© spatiale entre l’amont et l’aval des barrages ainsi qu’en fonction des annĂ©es Ă©tudiĂ©es DDTM 50, 2011. Au niveau faunistique l’Indice Biologique Global NormalisĂ© IBGN est lui trĂšs utilisĂ© et permet d’apprĂ©hender vĂ©ritablement la qualitĂ© de l’état Ă©cologique. Effectivement, celui-ci s’intĂ©resse aux macro-invertĂ©brĂ©s qui sont considĂ©rĂ©s comme de trĂšs bons indicateurs biologiques » DDTM 50, 2011 car Ă©tant sĂ©dentaires ils subiront forcĂ©ment les perturbations hydromorphologiques DDTM 50, 2011. AprĂšs un suivi depuis 2000, il apparaĂźt que les populations de macro-invertĂ©brĂ©s restent de bonne qualitĂ© avec une lĂ©gĂšre dĂ©gradation depuis 2006 DDTM 50, 2011. Une comparaison de cet indice sur 4 ans entre l’amont et l’aval des barrages a Ă©galement permis de mettre en Ă©vidence l’incidence des barrages et des retenues sur la qualitĂ© biologique du cours d’eau. Ainsi, alors que cet indice est trĂšs bon hors de la zone d’influence des barrages, sa note globale baisse rapidement au niveau de la zone de retenue DTTM 50, 2011. Le dernier indice dont il sera question et qui nous intĂ©resse le plus dans le cadre de cette Ă©tude de la rĂ©silience de la SĂ©lune, est l’Indice Poisson RiviĂšre. En effet celui-ci consiste globalement Ă  comparer le peuplement de poissons en place Ă©chantillonnage gĂ©nĂ©ralement effectuĂ© par pĂȘche Ă©lectrique au peuplement attendu en situation de rĂ©fĂ©rence dans des conditions pas ou peu altĂ©rĂ©es par l’action humaine » DDTM 50, 2011. Cet indice permet donc de rendre compte de l’influence des barrages sur la population piscicole de la SĂ©lune. Son Ă©volution depuis 1995 Figure montre une forte variabilitĂ© qui s’explique par la prĂ©sence des espĂšces cyprinicoles dans la retenue du barrage. De plus sa valeur est parfois critique comme en 1996 et en 2007 DDTM 50, 2011. MĂȘme si cet indice illustre une relative bonne qualitĂ© du paramĂštre piscicole le Plan DĂ©partemental pour la Protection des milieux aquatiques et la Gestion des ressources piscicoles PDPG de la Manche classe tout de mĂȘme la SĂ©lune comme fleuve salmonicole dĂ©gradĂ© DDTM 50, 2011. La perturbation matĂ©rialisĂ©e par le barrage de Vezins a donc entraĂźnĂ© une modification de l’hydromorphologie du fleuve compromettant son Ă©tat Ă©cologique dans son ensemble et notamment au niveau de la population piscicole et de ses habitats par l’homogĂ©nĂ©isation des conditions d’écoulements et les processus de sĂ©dimentation en amont de l’ouvrage. Transition La SĂ©lune est un fleuve qui possĂšde la particularitĂ© d’ĂȘtre entravĂ© par deux grands barrages, Vezins et la Roche-qui-boit, depuis prĂšs de 90 ans. Construits dans le but de dĂ©velopper la vallĂ©e et de produire une Ă©nergie renouvelable ils sont devenus, progressivement, partie intĂ©grante du paysage. Toutefois, lorsque les Ă©tudes sur les effets des barrages ont commencĂ© Ă  se multiplier, leurs impacts sur la dynamique fluviale du fleuve et son hydromorphologie ont soulevĂ© beaucoup de questions quant Ă  leur incidence sur l’état Ă©cologique du milieu. AprĂšs que les Ă©tudes prescrites par la DC
restaurationde la continuitĂ© Ă©cologique la FĂ©dĂ©ration Nationale de la P ĂȘche en France prend acte de la dĂ©cision gouvernementale de report des travaux de vidange du barrage de la Roche-qui-boit au printemps 2022 . Ce barrage de 16 mĂštres de haut, mis en service en 1920, issu du complexe hydroĂ©lectrique du barrage de Vezins aujourd ThĂ©matique Milieux aquatiques. RiviĂšres, Ouvrages hydrauliques, Zones humides et RĂ©glementation Accueil Barrage de la Parageaie Barrage de la Parageaie Etat de l'ouvrage EffacĂ©Type d'ouvrage ClapetsResponsable de gestion SBOS Mise Ă  jour le 29/02/2016 - 1633
Dela Roche parstire aux Saisies, vive les navettes : Sortie du mardi 12 juillet 2022 par lamouette MontĂ©e toujours aussi sympa visuellement depuis le barrage de Saint GuĂ©rin, suivi du portage qui va finir de nous vider. Les estomacs hurlent famine quand on arrive Ă  la crĂȘte. On a du temps, donc on le prends pour une longue pause face au Mont Blanc. Toujours fabuleux cette crĂȘte et
PrĂ©sentation et histoire des barrages Les deux barrages hydroĂ©lectriques de la SĂ©lune, ont Ă©tĂ© construits entre le village de Saint- Hilaire-du-HarcouĂ«t et de Ducey Ă  environ 10 km, Ă  vol d’oiseau, de l’embouchure pour celui de la Roche-qui-Boit et 15 km pour celui de Vezins Figure Figure Les barrages de Vezins et de la Roche-qui-Boit sur la SĂ©lune R. LĂ©tondot, 2019, d’aprĂšs Germaine, 2013 et Vincent M, 2016 Figure CaractĂ©ristiques des barrages de Vezins et de la Roche-qui-Boit DDTM 50, 2011 Le premier barrage Ă  ĂȘtre Ă©rigĂ© par la SociĂ©tĂ© des forces motrices de la SĂ©lune fut celui de la Roche-qui-boit dont les travaux ont durĂ© quatre ans, de 1915 Ă  1919 SAGE SĂ©lune, 2001. De type rectiligne Ă  voĂ»tes multiples Ă  contreforts DDTM 50, 2011 il se situe entre les communes de Ducey et de Saint-Laurent-de-Terregatte Figure Ses 16m de hauteur, 125m de long et les 1,5 millions de mÂł d’eau qu’il retient dans sa retenue longue de 4 km Laslier, 2018 ; SAGE SĂ©lune, 2001 le place tout juste au-dessus du seuil des 15m dĂ©finissant, selon la Commission Internationale des Grands Barrages CIGB, un grand barrage Figure Il entraĂźne une turbine hydroĂ©lectrique d’une puissance de 2180 kW et produit, en moyenne, 7 millions de kilowattheures par an qui ont longtemps servi de compensation au barrage de Vezins plus en amont SAGE SĂ©lune, 2001 ; DDTM 50, 2011 Figure Il fut dĂ©cidĂ© que ce second barrage, mesurant 36m de haut et 278m de long, plus du double de celui de la Roche-qui-Boit, soit construit dans le but d’augmenter la production hydroĂ©lectrique jugĂ©e Ă  l’époque trop insuffisante SAGE SĂ©lune, 2001 ; DDTM 50, 2011 Figure Le barrage de Vezins, Ă©galement de type voĂ»tes Ă  multiple contreforts mais courbĂ©, se trouve Ă  la limite des communes de Vezins et de Saint-Laurent-de-Terregatte DDTM 50, 2011 Figure et Le chantier de cet ouvrage, qui servira durant la Seconde Guerre mondiale Ă  l’alimentation de l’Arsenal de Cherbourg et du mur de l’Atlantique, dĂ©butera en 1929 pour se terminer en 1932 DDTM 50, 2013. La puissance de sa centrale, estimĂ©e au maximum Ă  13 500 kW, dĂ©passe largement celle de son prĂ©dĂ©cesseur et permet de fournir jusqu’à 20 millions de kWh par an Figure Sa retenue s’étale sur 19 km en amont du barrage et retient plus de 19 000 000 mÂł d’eau SAGE SĂ©lune, 2001 ; DDTM 50, 2011. En raison de sa position en amont de la Roche-qui-boit, le barrage Vezins n’est pas concernĂ© par l’obligation d’un dĂ©bit rĂ©servĂ© qui s’élĂšve Ă  2mÂł/s, soit 1/5 du module, pour ce dernier DDTM 50, 2011 Figure Toutefois, ces deux ouvrages sont bien soumis Ă  la rĂ©glementation concernant leur vidange dĂ©cennale DDTM 50, 2011. De par leur hauteur et la taille de leur retenue ces barrages font de la SĂ©lune un cours d’eau remarquable au sens gĂ©ographique du terme. En effet, entravĂ© depuis plus de 90 ans ce fleuve Ă  connu lors de la construction ce ces ouvrages un vĂ©ritable bouleversement dans sa dynamique fluviale et son Ă©quilibre hydromorphologique. Ils ont Ă©galement Ă©tĂ© porteur d’un dĂ©veloppement Ă©conomique de la vallĂ©e notamment avec l’installation d’une base de loisir, celle de la Mazure, sur le lac de Vezins. De mĂȘme, de nombreux pĂȘcheurs d’espĂšces lentiques y ont trouvĂ© un lieu oĂč pratiquer leur activitĂ© plusieurs cabanons se sont construits tout au long de la retenue. Il est Ă©galement possible d’évoquer la production hydroĂ©lectrique qui, bien que modĂ©rĂ©e, reprĂ©sentent tout de mĂȘme une source d’énergie renouvelable qui, dans le contexte actuel n’est pas nĂ©gligeable. Ainsi, il apparaĂźt nĂ©cessaire de prĂ©senter de quelles maniĂšres ces ouvrages impactent la SĂ©lune et notamment en ce qui concerne ses principaux paramĂštres hydro-sĂ©dimentaires qui vont avoir une incidence sur la gĂ©omĂ©trie du fleuve. Ces variables seront d’ailleurs, en raison du systĂšme de processus-rĂ©ponse expliquĂ© prĂ©cĂ©demment, Ă  l’origine de la dĂ©gradation de l’état Ă©cologique du cours d’eau, principale motivation de l’arasement de ces deux barrages. Impacts des barrages sur les flux liquides et solides de la SĂ©lune La SĂ©lune est, Ă  l’origine, un cours d’eau du Sud-Manche dont le rĂ©gime hydrologique est rythmĂ© par la saisonnalitĂ© des prĂ©cipitations de cette rĂ©gion et les quelques rĂ©serves d’eau souterraines prĂ©sentes dans les fissures du Massif Armoricain SAGE SĂ©lune, 2001. La construction des barrages Ă  par consĂ©quent, complĂštement bouleversĂ© ces conditions naturelles » de contrĂŽle des dĂ©bits. Le rĂ©gime du fleuve s’est ainsi trouvĂ© modifiĂ©, d’une part par la crĂ©ation de retenues de 151 ha Vezins et de 30 ha La Roche-qui-boit, mais Ă©galement par la rĂ©gulation anthropique des dĂ©bits entre l’amont et l’aval de ces ouvrages. Il est donc intĂ©ressant de montrer dans quelles mesures les barrages influencent les dĂ©bits dit naturels » et notamment des les dĂ©bits de crues ou d’étiages. Dans cette objectif, plusieurs travaux ont Ă©tĂ© menĂ©s grĂące Ă  des comparaisons amont/aval de ces flux liquides pour mettre en Ă©vidence le rĂŽle des barrages en gĂ©nĂ©ral mais Ă©galement en pĂ©riode d’extrĂȘme hydrologique. Ainsi, une premiĂšre Ă©tude mise en place par le bureau d’étude Egis eau en 2012 pour dĂ©montrer, grĂące Ă  la reconstitution des dĂ©bits entrant et sortant du barrage de Vezins dont les valeurs ont notamment Ă©tĂ© fournis par EDF, l’influence du barrage de Vezins sur les flux hydriques en aval des deux barrages DDTM 50, 2012. Cette expertise permet, grĂące Ă  la synthĂšse d’une autre Ă©tude hydrologique menĂ©e par EDF en 2004, de montrer que les dĂ©bits estimĂ©s entrant dans la retenue de Vezins sont globalement bien restituĂ©s en aval du barrage de la Roche-qui-boit Ă  Saint-Aubin-de- Terregatte, lĂ  ou se situe la station hydrologique du Pont de Signy installĂ©e en 1990 DDTM 50, 2012 Figure Toutefois, lorsque ces dĂ©bits tendent Ă  dĂ©passer les 50mÂł/s Ă  Vezins, la retenue de ce second barrage aurait pour effet d’accroĂźtre les dĂ©bits Ă  la station de Signy comme le montre la plus grande dispersion des points sur le graphe de comparaison DDTM 50, 2012 Figure Une analyse plus fine Ă  ensuite Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©e sur le rĂŽle des barrages lors des extrĂȘmes hydrologiques et notamment des crues dont le dĂ©bit dĂ©passait les 50 mÂł/s. Celle-ci a rĂ©vĂ©lĂ© que les barrages pouvaient impacter leur temporalitĂ© mais Ă©galement leur intensitĂ© sur les 8 crues ayant eu lieu entre 1974 et 2000 et dont les donnĂ©es sont disponibles DDTM 50, 2012. Ainsi, il a Ă©tĂ© mis en Ă©vidence que dans 50 % des cas, le pic de crue avait 2 Ă  6 heures de retard Ă  Saint-Aubin-de- Terregatte et qu’il aurait donc pu se produire plus tĂŽt sans les barrages DDTM 50, 2012. De mĂȘme, sa durĂ©e Ă  Ă©tĂ© supĂ©rieure de 2 Ă  4 heures dans 25 % des cas en aval mais l’effet Ă  Ă©tĂ© nul ou nĂ©gligeable dans les 25 % des cas restant DDTM 50, 2012. En ce qui concerne l’écrĂȘtement, celui-ci n’a Ă©tĂ© que de 5 Ă  10 % dans 40 % des cas et nul ou nĂ©gligeable dans 60 % des cas DDTM 50, 2012. Les barrages de Vezins et de la Roche-qui-boit impactent donc les dĂ©bits liquides mais n’aurait qu’un rĂŽle mineur sur l’écrĂȘtement des crues. Au dĂ©but des travaux ayant pour objectif la suppression des barrages, en 2015, une station hydrologique fut donc installĂ©e au Pont de Virey, en amont de la retenue du barrage de Vezins, afin de complĂ©ter les connaissances quant aux effets des barrages sur les dĂ©bits. MalgrĂ© le manque de donnĂ©es sur un temps suffisamment long pour en tirer de rĂ©elles conclusions, les dĂ©bits horaires enregistrĂ©s entre janvier 2015 et mai 2019 permettent d’étudier le rĂŽle des barrages en pĂ©riode de crue mais Ă©galement d’étiage Ndom et al., 2019. Ces donnĂ©es nous permettent tout de mĂȘme de Figure Comparaison entre les dĂ©bits entrant Ă  Vezins et en aval de la Roche-qui-Boit DDTM 50, 2012 rĂ©aliser une comparaison entre le nombre d’heure durant lesquelles le dĂ©bit enregistrĂ© est supĂ©rieur au dĂ©bit biennal de crue sur cette pĂ©riode entre l’amont et l’aval des barrages et entre le nombre d’heure durant lesquelles le dĂ©bit enregistrĂ© est infĂ©rieur au dĂ©bit moyen minimal annuel sur 3 jours consĂ©cutifs VCN3 Figure La reprĂ©sentation graphique de ces donnĂ©es nous renseigne sur les deux effets principaux des barrages sur les flux hydriques. En pĂ©riode de crue, les barrages ont tendance Ă  Ă©crĂȘter plus ou moins fortement les dĂ©bits. On retrouve en effet une diffĂ©rence du nombre d’heure dĂ©passant le dĂ©bit biennal de crue variant de 3 Ă  134 heures entre l’amont des barrages et l’aval Figure Le dĂ©bit devant, selon la logique, est toujours supĂ©rieur en aval du cours d’eau, cela montre l’effet retenue des barrages qui stockent une partie des flux venant de l’amont. Pour exemple, en janvier 2018 le dĂ©bit biennal de crue Ă  Ă©tĂ© atteint 347 heures Ă  Virey pour seulement 213 Ă  Signy Figure De mĂȘme, il semblerait que les retenues des barrages permettent un soutien des Ă©tiages en aval lors de la saison des basses eaux. Alors qu’à Virey le VCN3 est atteint de 36 Ă  669 heures pour les mois concernĂ©s il n’est quasiment jamais atteint sur ces mĂȘmes pĂ©riodes Ă  Signy Figure Il est Ă©galement possible de Figure Etude comparative des dĂ©bits lors des pĂ©riodes de crue ou d’étiage entre l’amont et l’aval des barrages D’aprĂšs les donnĂ©es de l’INRA, R. LĂ©tondot, 2019 noter que depuis la premiĂšre vidange ayant eu lieu durant l’étĂ© 2018, les diffĂ©rences de dĂ©bit semblent moins marquĂ©es. Toutefois, des donnĂ©es complĂ©mentaires seraient nĂ©cessaire pour vĂ©rifier cette hypothĂšse du rĂŽle que joueraient les barrages durant les pĂ©riodes de crues et d’étiage. Cette perturbation dans les flux liquides de la SĂ©lune se rĂ©percutent Ă©galement sur les autres Ă©changes qui s’opĂšrent entre l’amont et l’aval du bassin versant. C’est notamment le cas des flux solides. En effet, Ă  l’approche de l’ouvrage l’élargissement de la section et la diminution de la pente d’eau induit une perte rapide d’énergie qui se traduit par une sĂ©dimentation massive » DDTM 50, 2011. Le volume de ces sĂ©diments a d’ailleurs Ă©tĂ© estimĂ©, en 2004, Ă  1,4 millions de mÂł dans la retenue de Vezins et est majoritairement constituĂ© de limons et de sable DDTM 50, 2011. La concentration des matiĂšres en suspension MES est alors bien plus importante dans la retenue du barrage qu’en aval notamment lors des pics de crue Ndom et al., 2019 Figure Les particules fines migrant vers l’aval ont tout de mĂȘme eu tendance Ă  augmenter suite Ă  l’ouverture du barrage de Vezins lors de l’annĂ©e 2017-2018 Figure Concernant la charge grossiĂšre, l’analyse de la granulomĂ©trie mĂ©diane des tĂȘtes et milieux de radiers en aval de la Roche-qui-boit dĂ©montre l’absence d’une rĂ©elle perturbation provoquĂ©e par les barrages. En effet, la grande variabilitĂ© de la taille des particules de ces radiers signifie que, Ă  priori, les barrages n’engendreraient pas, ou dans une moindre mesure, les processus habituellement observĂ© en aval des retenues ajustement liĂ© au dĂ©ficit sĂ©dimentaire, diminution de la taille des particules
 Figure Rollet, 2019. Figure Concentration en MES entre l’amont et l’aval des barrages sur la pĂ©riode 2016-2018 D’aprĂšs Ndom et al., 2019 Les barrages de la SĂ©lune, et particuliĂšrement celui de Vezins, ont donc une influence parfois marquĂ©e sur les diffĂ©rents flux du fleuve. Cela engendre une forte modification de la dynamique fluviale, notamment en amont des ouvrages, qui se traduit par une altĂ©ration de l’hydromorphologie dans l’ancienne zone de retenue qui n’est pas sans consĂ©quence sur l’état Ă©cologique du fleuve. RĂ©percussions des modifications hydromorphologiques sur l’état Ă©cologique du fleuve Avec le nouvel Ă©quilibre dynamique qui s’est mis en place en amont du barrage de Vezins depuis sa construction, l’état Ă©cologique de la SĂ©lune a Ă©voluĂ© et s’est progressivement dĂ©gradĂ©. En effet, la crĂ©ation d’un lac de retenue engendre, comme nous l’avons prĂ©cĂ©demment expliquĂ©, une dĂ©tĂ©rioration de la qualitĂ© de l’eau et des habitats aquatiques sur la riviĂšre et la SĂ©lune ne dĂ©roge pas Ă  la rĂšgle Souchon et Nicolas, 2011, DDTM 50, 2011. Une attention particuliĂšre sera portĂ©e ici Ă  l’espace correspondant Ă  la retenue du barrage de Vezins de par le choix du lieu d’étude. Les barrage de Vezins et de la Roche-qui-Boit impactent les flux liquides et modifient et solide au sein des anciennes zones de retenues. Toutefois, cette sĂ©dimentation et cette turbiditĂ© aggravent le phĂ©nomĂšne de colmatage du substrat et donc des zones potentielles de frayĂšres des poissons migrateurs Cholley et al., 2015. De plus, ces sĂ©diments n’étant pas remobilisĂ©s par le cours d’eau des Ă©lĂ©ments nocifs Ă  la vie viennent s’y stocker. MalgrĂ© que ce phĂ©nomĂšne soit relativement peu observĂ© sur la SĂ©lune DDTM 50, 2011 on note tout de mĂȘme que certaines concentrations en mĂ©taux lourds cadmium, cuivre, zinc
 dĂ©passent ponctuellement les seuils de bonne qualitĂ© des eaux, notamment au niveau de la confluence de l’Yvrande DDTM 50, 2011 ; Cholley et al. 2015. Des constats similaires ont Ă©galement Ă©tĂ© faits sur les taux des composĂ©s azotĂ©s proches du seuil critique de 50 mg/l ou la concentration en oxygĂšne qui peut parfois descendre un peu trop Cholley et al. 2015 ; DDTM 50, 2011. Hormis la qualitĂ© physico-chimique de l’eau et des sĂ©diments de la retenue qui, sur la SĂ©lune, sont en partie la cause de la dĂ©gradation de l’équilibre biotique, l’implantation du barrage de Vezins Ă  Ă©galement engendrĂ© l’homogĂ©nĂ©isation des faciĂšs d’écoulement qui reflĂšte la diversitĂ© des habitats piscicoles DDTM 50, 2011 ; Cholley et al. 2015. En effet, la typologie le montre bien, le linĂ©aire du cours d’eau en amont de l’ouvrage a Ă©tĂ© complĂštement homogĂ©nĂ©isĂ© rĂ©duction de la pente et de la vitesse d’écoulement, ennoiement du fond de vallĂ©e, perte de sinuosité  Figure Figure La SĂ©lune en 2006 au niveau du lac Vezins Daniel Denis, Le sous-systĂšme en amont du barrage a donc peu Ă  peu Ă©tĂ© colonisĂ© par des espĂšces lentiques carpes, gardons, perches, brochets
 en dĂ©pit des espĂšces typiques de ce fleuve salmonicole truites, saumons
 Cholley et al., 2015. Une Ă©tude d’Aquascop, un bureau d’étude de recherche environnementale, a d’ailleurs rĂ©vĂ©lĂ© que la part des faciĂšs lentiques s’élevait Ă  75 % dans la retenue DDTM 50, 2011. Ce changement d’écosystĂšme n’est pas nĂ©gatif en soi mais le problĂšme de la qualitĂ© de l’eau ne permet pas non plus Ă  ces espĂšces de se dĂ©velopper convenablement notamment en raison du risque d’eutrophisation DDTM 50, 2011. Pourtant, la SĂ©lune possĂšde un important potentiel d’accueil des espĂšces amphihalines truites, saumons, anguilles, aloses
 qui dĂ©passe mĂȘme celui de sa voisine la SĂ©e DDTM 50. MalgrĂ© cela, seul un tiers du cours d’eau leur est accessible en raison des barrages et entraĂźne le dĂ©classement de la SĂ©lune en tant que meilleure riviĂšre Ă  Saumon de la rĂ©gion DDTM 50, 2001. La population piscicole n’est Ă©galement pas la seule Ă  ĂȘtre impactĂ©e par le barrage et les plantes, les macro-invertĂ©brĂ©s ou encore d’autres espĂšces aquatiques telles que les Ă©crevisses subissent les consĂ©quences de l’ennoiement de leur habitat DDTM 50, 2013. Toutefois, ce travail de recherche portant plutĂŽt sur la potentielle recolonisation piscicole de la SĂ©lune nous ne dĂ©taillerons pas ces aspects ici. Ces espĂšces serviront tout de mĂȘme dans l’évaluation des indices de la qualitĂ© biologique du milieu dont nous allons faire une synthĂšse. Il existe en effet plusieurs indices normalisĂ©s permettant d’évaluer la qualitĂ© biologique d’un cours d’eau et qui prennent en compte diffĂ©rents paramĂštres sur les populations vĂ©gĂ©tales et animales de celui-ci. On trouve l’Indice Biologique DiatomĂ©e IBD Ă©tabli dans le but d’apprĂ©cier la qualitĂ© de l’eau grĂące Ă  la prĂ©sence d’algues microscopiques contenues dans l’eau. Celui-ci reste relativement bon sur la SĂ©lune sauf depuis 2006 notamment en amont du barrage classe de qualitĂ© moyenne » Ă  Saint-Aubin-de-Terregatte DDTM 50, 2011. Toujours en ce qui concerne les vĂ©gĂ©taux, qui sont le reflet de la qualitĂ© d’un cours d’eau, l’Indice Biologique Macrophytes en RiviĂšre IBMR qui concerne cette fois les vĂ©gĂ©taux aquatiques visibles Ă  l’Ɠil nu dĂ©passe Ă©galement des seuils critiques sur la SĂ©lune avec des niveaux de trophies moyens Ă  Ă©levĂ©s avec une importante variabilitĂ© spatiale entre l’amont et l’aval des barrages ainsi qu’en fonction des annĂ©es Ă©tudiĂ©es DDTM 50, 2011. Au niveau faunistique l’Indice Biologique Global NormalisĂ© IBGN est lui trĂšs utilisĂ© et permet d’apprĂ©hender vĂ©ritablement la qualitĂ© de l’état Ă©cologique. Effectivement, celui-ci s’intĂ©resse aux macro-invertĂ©brĂ©s qui sont considĂ©rĂ©s comme de trĂšs bons indicateurs biologiques » DDTM 50, 2011 car Ă©tant sĂ©dentaires ils subiront forcĂ©ment les perturbations hydromorphologiques DDTM 50, 2011. AprĂšs un suivi depuis 2000, il apparaĂźt que les populations de macro-invertĂ©brĂ©s restent de bonne qualitĂ© avec une lĂ©gĂšre dĂ©gradation depuis 2006 DDTM 50, 2011. Une comparaison de cet indice sur 4 ans entre l’amont et l’aval des barrages a Ă©galement permis de mettre en Ă©vidence l’incidence des barrages et des retenues sur la qualitĂ© biologique du cours d’eau. Ainsi, alors que cet indice est trĂšs bon hors de la zone d’influence des barrages, sa note globale baisse rapidement au niveau de la zone de retenue DTTM 50, 2011. Le dernier indice dont il sera question et qui nous intĂ©resse le plus dans le cadre de cette Ă©tude de la rĂ©silience de la SĂ©lune, est l’Indice Poisson RiviĂšre. En effet celui-ci consiste globalement Ă  comparer le peuplement de poissons en place Ă©chantillonnage gĂ©nĂ©ralement effectuĂ© par pĂȘche Ă©lectrique au peuplement attendu en situation de rĂ©fĂ©rence dans des conditions pas ou peu altĂ©rĂ©es par l’action humaine » DDTM 50, 2011. Cet indice permet donc de rendre compte de l’influence des barrages sur la population piscicole de la SĂ©lune. Son Ă©volution depuis 1995 Figure montre une forte variabilitĂ© qui s’explique par la prĂ©sence des espĂšces cyprinicoles dans la retenue du barrage. De plus sa valeur est parfois critique comme en 1996 et en 2007 DDTM 50, 2011. MĂȘme si cet indice illustre une relative bonne qualitĂ© du paramĂštre piscicole le Plan DĂ©partemental pour la Protection des milieux aquatiques et la Gestion des ressources piscicoles PDPG de la Manche classe tout de mĂȘme la SĂ©lune comme fleuve salmonicole dĂ©gradĂ© DDTM 50, 2011. La perturbation matĂ©rialisĂ©e par le barrage de Vezins a donc entraĂźnĂ© une modification de l’hydromorphologie du fleuve compromettant son Ă©tat Ă©cologique dans son ensemble et notamment au niveau de la population piscicole et de ses habitats par l’homogĂ©nĂ©isation des conditions d’écoulements et les processus de sĂ©dimentation en amont de l’ouvrage. Transition La SĂ©lune est un fleuve qui possĂšde la particularitĂ© d’ĂȘtre entravĂ© par deux grands barrages, Vezins et la Roche-qui-boit, depuis prĂšs de 90 ans. Construits dans le but de dĂ©velopper la vallĂ©e et de produire une Ă©nergie renouvelable ils sont devenus, progressivement, partie intĂ©grante du paysage. Toutefois, lorsque les Ă©tudes sur les effets des barrages ont commencĂ© Ă  se multiplier, leurs impacts sur la dynamique fluviale du fleuve et son hydromorphologie ont soulevĂ© beaucoup de questions quant Ă  leur incidence sur l’état Ă©cologique du milieu. AprĂšs que les Ă©tudes prescrites par la DCE soit LeprĂ©fet de la Manche a signĂ© les arrĂȘtĂ©s autorisant la destruction des barrages hydroĂ©lectriques de Vezins et La Roche-qui-Boit, situĂ©s sur la SĂ©lune, Ă  30 km du Mont-Saint-Michel, a annoncĂ© mercredi la prĂ©fecture.. AprĂšs des annĂ©es de tergiversations, ces actes concrĂ©tisent l'annonce en novembre 2017 par Nicolas Hulot, alors ministre de la Transition
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Lebarrage de la Roche Qui Boit Barrage Ă  voutes multiples Construit en 1919 Par les forces motrices de la SĂ©lune Soumis Ă  autorisation 16m de haut 13 m de chute 125 m de longueur en crete PropriĂ©tĂ© EDF. Le barrage de Vezins Barrage Ă  voutes multiples construit en 1932 Par les forces motrices de la SĂ©lune Soumis Ă  concession de l’Etat 36 m de haut 30 m de chute 278 m AprĂšs la dĂ©molition sĂ©curisĂ©e du barrage, la phase de reconstitution environnementale visera Ă  retravailler l'ensemble de la topographie afin de permettre un reboisement progressif des pentes. MenĂ©es sous la supervision d'une ingĂ©nieure paysagiste, ces opĂ©rations conduiront Ă  rĂ©utiliser les matĂ©riaux issus de la dĂ©molition, pour limiter le bilan carbone. Afin de valoriser le patrimoine industriel, les voĂ»tes en pierre, caractĂ©ristiques de l'usine, seront conservĂ©es. Les soubassements du bĂątiment seront ainsi raccordĂ©s avec les matĂ©riaux dĂ©blayĂ©s. Une sĂ©curitĂ© garantie Ă  tous les niveaux Les travaux dĂ©buteront par la rĂ©alisation d'une brĂšche dans le barrage. Celle-ci permettra le passage d'une Ă©ventuelle crue dite millĂ©nale dont le niveau serait exceptionnellement Ă©levĂ©. Elle garantira en outre la sĂ»retĂ© de l'ouvrage en cours de dĂ©molition et la sĂ©curitĂ© des intervenants en cas de crue. Les deux rives seront ensuite dĂ©truites, en commençant par la rive gauche. Viendra ensuite la rive droite du barrage, comprenant l'usine et l'ancienne maison dite de la direction », aujourd'hui insalubre.
\n \n \n barrage de la roche qui boit
Depuislundi 20 juin 2022, Cardem s’attaque Ă  la dĂ©molition du barrage de La Roche-qui-boit, Ă  Ducey Les-ChĂ©ris (Manche) dans lequel elle a créé une impressionnante brĂšche. Retour en images sur ce chantier. Il y a un mois, jeudi 19 mai 2022, EDF nous avait conviĂ©s Ă  une visite de La Roche-qui-Boit quelques jours aprĂšs le lancement de sa vidange. À l’époque, StĂ©phane
Des riviĂšres bĂ©tonnĂ©es, des cours d’eau obstruĂ©s... Au XXe siĂšcle, l’Europe a misĂ© sur l’hydroĂ©lectricitĂ© pour disposer d’une source d’énergie renouvelable. Mais les barrages empĂȘchent certaines espĂšces de poissons migrateurs, notamment les saumons, de faire la navette entre l’ocĂ©an et la riviĂšre pour se reproduire. Les barrages sont-ils un obstacle Ă  la biodiversitĂ© ? Jean-Marc Roussel, le docteur de la riviĂšreSur la riviĂšre SĂ©lune, prĂšs de la baie du Mont-Saint-Michel, nous partons Ă  la rencontre des "docteurs de la riviĂšre", le directeur de recherche Ă  l’Inrae Jean-Marc Roussel et ses Ă©quipes. Leur travail ? "Prendre le pouls" de l’écosystĂšme. Sur la SĂ©lune, le barrage de Vezins, un barrage de 35 mĂštres, a Ă©tĂ© retirĂ© en 2019. Un autre, celui de la Roche-qui-Boit, est actuellement en cours de dĂ©molition. Jean-Marc Roussel et ses scientifiques capturent des poissons et des invertĂ©brĂ©s, les comptent, les mesurent, pour voir si la riviĂšre se porte mieux sans barrages. Son constat est sans appel le cours d’eau "commence Ă  retrouver un aspect naturel" et la nature Ă  "reprendre ses droits". Et il s’émeut "Dans un moment oĂč l’on pense que beaucoup de choses ne vont plus au niveau de notre environnement, on peut avoir des signes assez tangibles d’un retour de la nature."En Europe, 500 000 barrages inutiles ?Tous les barrages sont-ils utiles ? C’est la question que se pose Roberto Epple, prĂ©sident du European Rivers Network, qui "se bat pour des riviĂšres vivantes". En Auvergne, le barrage du Chavanon a Ă©tĂ© construit il y a 100 ans. Il n’a jamais Ă©tĂ© achevĂ©, n’a jamais produit quoi que ce soit et obstrue aujourd’hui un cours d’eau. Selon Roberto Epple, la moitiĂ© des barrages europĂ©ens, soit 500 000 ouvrages, n’auraient en rĂ©alitĂ© aucune utilitĂ© et seraient "obsolĂštes, trop vieux, trop anciens". À l’époque de leur construction, leur fin de vie n’a pas Ă©tĂ© pensĂ©e. Qui doit payer pour la dĂ©construction ?PoutĂšs, un barrage sur mesure pour la riviĂšre ?Peut-on concilier production hydroĂ©lectrique et respect de la biodiversitĂ© ? Sur l’Allier, le redimensionnement du barrage de PoutĂšs a Ă©tĂ© achevĂ© en 2022. Sa hauteur a Ă©tĂ© abaissĂ©e de 20 mĂštres Ă  7 mĂštres et une grande partie de l’ouvrage en bĂ©ton a Ă©tĂ© retirĂ©e. De plus, deux vannes centrales peuvent dĂ©sormais ĂȘtre ouvertes pour laisser couler la riviĂšre et permettre aux saumons de passer en pĂ©riode de reproduction, pendant trois mois de l’annĂ©e. Si le barrage ne produit rien pendant cette ouverture, le site a conservĂ© 85 % de sa production annuelle. Est-ce un exemple Ă  appliquer ailleurs ?CĂ©line BĂ©rard, un coup de main pour les saumonsMais pour sauver les saumons, transformer les barrages risque de ne pas suffire. Cela coĂ»te cher et prend du temps alors que l’espĂšce a besoin d’aide immĂ©diatement. Au Conservatoire national du saumon sauvage de Chanteuges Auvergne, CĂ©line BĂ©rard donne un coup de main aux poissons. Elle capture des saumons, les fait se reproduire puis Ă©lĂšve la progĂ©niture dans des cuves aux conditions semblables Ă  leur milieu naturel. Les alevins sont ensuite lĂąchĂ©s dans la riviĂšre pour repeupler l'Ă©cosystĂšme.
Reconstituerles espaces naturels pour rĂ©tablir la faune et la flore, c'est le pari menĂ© sur une riviĂšre de Normandie, la SĂ©lune. L'entreprise EDF y dĂ©mantĂšle deux barrages. Un chantier Redonner Ă  la SĂ©lune son visage initial La dĂ©construction du barrage de La-Roche-Qui-Boit poursuit un objectif permettre Ă  la SĂ©lune de retrouver son cours naturel. DĂ©cidĂ© par l’État, ce projet vise Ă  transformer ce qui fut pendant cent ans une source d’énergie hydroĂ©lectrique en refuge pour la biodiversitĂ©. La dĂ©construction du barrage de la Roche-Qui-Boit s'intĂšgre dans un projet global visant Ă  protĂ©ger l'environnement naturel de la vallĂ©e de la SĂ©lune. Elle a Ă©tĂ© dĂ©cidĂ©e par l'État aprĂšs plusieurs annĂ©es d'Ă©tudes, alors que l'autorisation d'exploitation arrivait son terme. Ce choix correspond Ă  l'application de deux textes majeurs, pour le principe de continuitĂ© Ă©cologique la directive europĂ©enne sur l'eau de 2000, et la loi sur l'eau et les milieux aquatiques dite loi Lema » de 2006. Toutes deux rappellent l'importance de ne pas faire obstacle Ă  la remontĂ©e des poissons migrateurs. Naturellement prĂ©sents en nombre dans la SĂ©lune, les saumons, truites, anguilles et autres ombles chevaliers doivent en effet remonter le cours de la riviĂšre pour s'y reproduire, pondre et grandir. EDF, exploitant du site, rĂ©alise ce chantier de 15 M€, avec le concours financier de l'Agence de l'Eau Seine-Normandie et contribue au programme de recherche de ce projet. Plus d'infos rĂ©alisation progressive et durable Grand angle sur le barrage Le tĂ©moin d'une Ă©poque AchevĂ© en 1919, ce barrage Ă  voĂ»tes multiples et contreforts mesure 125 mĂštres de long et 15 mĂštres de haut. C'est l'Ɠuvre de l'un des plus grands ingĂ©nieurs français du XXe siĂšcle Albert Caquot. Il aura fallu 4 ans Ă  la SociĂ©tĂ© des forces motrices de la SĂ©lune pour le construire, afin de rĂ©pondre Ă  la demande croissante en Ă©lectricitĂ©. Devenu la propriĂ©tĂ© d'EDF en 1946, il produit en 2020 l'Ă©quivalent de la consommation annuelle de 1 250 habitants. Longtemps indissociable du paysage de Ducey-Les ChĂ©ris, le barrage est devenu le tĂ©moin d'une Ă©poque, grĂące Ă  celles et ceux qui l'ont fait vivre. Leurs histoires resteront dans les mĂ©moires. Comment ça marche ? Une centrale hydraulique produit de l'Ă©lectricitĂ© grĂące Ă  une chute d'eau entre deux niveaux de hauteurs diffĂ©rentes, qui met en mouvement une turbine reliĂ©e Ă  un alternateur.
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PrĂ©sentation et histoire des barrages Les deux barrages hydroĂ©lectriques de la SĂ©lune, ont Ă©tĂ© construits entre le village de Saint- Hilaire-du-HarcouĂ«t et de Ducey Ă  environ 10 km, Ă  vol d’oiseau, de l’embouchure pour celui de la Roche-qui-Boit et 15 km pour celui de Vezins Figure Figure Les barrages de Vezins et de la Roche-qui-Boit sur la SĂ©lune R. LĂ©tondot, 2019, d’aprĂšs Germaine, 2013 et Vincent M, 2016 Figure CaractĂ©ristiques des barrages de Vezins et de la Roche-qui-Boit DDTM 50, 2011 Le premier barrage Ă  ĂȘtre Ă©rigĂ© par la SociĂ©tĂ© des forces motrices de la SĂ©lune fut celui de la Roche-qui-boit dont les travaux ont durĂ© quatre ans, de 1915 Ă  1919 SAGE SĂ©lune, 2001. De type rectiligne Ă  voĂ»tes multiples Ă  contreforts DDTM 50, 2011 il se situe entre les communes de Ducey et de Saint-Laurent-de-Terregatte Figure Ses 16m de hauteur, 125m de long et les 1,5 millions de mÂł d’eau qu’il retient dans sa retenue longue de 4 km Laslier, 2018 ; SAGE SĂ©lune, 2001 le place tout juste au-dessus du seuil des 15m dĂ©finissant, selon la Commission Internationale des Grands Barrages CIGB, un grand barrage Figure Il entraĂźne une turbine hydroĂ©lectrique d’une puissance de 2180 kW et produit, en moyenne, 7 millions de kilowattheures par an qui ont longtemps servi de compensation au barrage de Vezins plus en amont SAGE SĂ©lune, 2001 ; DDTM 50, 2011 Figure Il fut dĂ©cidĂ© que ce second barrage, mesurant 36m de haut et 278m de long, plus du double de celui de la Roche-qui-Boit, soit construit dans le but d’augmenter la production hydroĂ©lectrique jugĂ©e Ă  l’époque trop insuffisante SAGE SĂ©lune, 2001 ; DDTM 50, 2011 Figure Le barrage de Vezins, Ă©galement de type voĂ»tes Ă  multiple contreforts mais courbĂ©, se trouve Ă  la limite des communes de Vezins et de Saint-Laurent-de-Terregatte DDTM 50, 2011 Figure et Le chantier de cet ouvrage, qui servira durant la Seconde Guerre mondiale Ă  l’alimentation de l’Arsenal de Cherbourg et du mur de l’Atlantique, dĂ©butera en 1929 pour se terminer en 1932 DDTM 50, 2013. La puissance de sa centrale, estimĂ©e au maximum Ă  13 500 kW, dĂ©passe largement celle de son prĂ©dĂ©cesseur et permet de fournir jusqu’à 20 millions de kWh par an Figure Sa retenue s’étale sur 19 km en amont du barrage et retient plus de 19 000 000 mÂł d’eau SAGE SĂ©lune, 2001 ; DDTM 50, 2011. En raison de sa position en amont de la Roche-qui-boit, le barrage Vezins n’est pas concernĂ© par l’obligation d’un dĂ©bit rĂ©servĂ© qui s’élĂšve Ă  2mÂł/s, soit 1/5 du module, pour ce dernier DDTM 50, 2011 Figure Toutefois, ces deux ouvrages sont bien soumis Ă  la rĂ©glementation concernant leur vidange dĂ©cennale DDTM 50, 2011. De par leur hauteur et la taille de leur retenue ces barrages font de la SĂ©lune un cours d’eau remarquable au sens gĂ©ographique du terme. En effet, entravĂ© depuis plus de 90 ans ce fleuve Ă  connu lors de la construction ce ces ouvrages un vĂ©ritable bouleversement dans sa dynamique fluviale et son Ă©quilibre hydromorphologique. Ils ont Ă©galement Ă©tĂ© porteur d’un dĂ©veloppement Ă©conomique de la vallĂ©e notamment avec l’installation d’une base de loisir, celle de la Mazure, sur le lac de Vezins. De mĂȘme, de nombreux pĂȘcheurs d’espĂšces lentiques y ont trouvĂ© un lieu oĂč pratiquer leur activitĂ© plusieurs cabanons se sont construits tout au long de la retenue. Il est Ă©galement possible d’évoquer la production hydroĂ©lectrique qui, bien que modĂ©rĂ©e, reprĂ©sentent tout de mĂȘme une source d’énergie renouvelable qui, dans le contexte actuel n’est pas nĂ©gligeable. Ainsi, il apparaĂźt nĂ©cessaire de prĂ©senter de quelles maniĂšres ces ouvrages impactent la SĂ©lune et notamment en ce qui concerne ses principaux paramĂštres hydro-sĂ©dimentaires qui vont avoir une incidence sur la gĂ©omĂ©trie du fleuve. Ces variables seront d’ailleurs, en raison du systĂšme de processus-rĂ©ponse expliquĂ© prĂ©cĂ©demment, Ă  l’origine de la dĂ©gradation de l’état Ă©cologique du cours d’eau, principale motivation de l’arasement de ces deux barrages. Impacts des barrages sur les flux liquides et solides de la SĂ©lune La SĂ©lune est, Ă  l’origine, un cours d’eau du Sud-Manche dont le rĂ©gime hydrologique est rythmĂ© par la saisonnalitĂ© des prĂ©cipitations de cette rĂ©gion et les quelques rĂ©serves d’eau souterraines prĂ©sentes dans les fissures du Massif Armoricain SAGE SĂ©lune, 2001. La construction des barrages Ă  par consĂ©quent, complĂštement bouleversĂ© ces conditions naturelles » de contrĂŽle des dĂ©bits. Le rĂ©gime du fleuve s’est ainsi trouvĂ© modifiĂ©, d’une part par la crĂ©ation de retenues de 151 ha Vezins et de 30 ha La Roche-qui-boit, mais Ă©galement par la rĂ©gulation anthropique des dĂ©bits entre l’amont et l’aval de ces ouvrages. Il est donc intĂ©ressant de montrer dans quelles mesures les barrages influencent les dĂ©bits dit naturels » et notamment des les dĂ©bits de crues ou d’étiages. Dans cette objectif, plusieurs travaux ont Ă©tĂ© menĂ©s grĂące Ă  des comparaisons amont/aval de ces flux liquides pour mettre en Ă©vidence le rĂŽle des barrages en gĂ©nĂ©ral mais Ă©galement en pĂ©riode d’extrĂȘme hydrologique. Ainsi, une premiĂšre Ă©tude mise en place par le bureau d’étude Egis eau en 2012 pour dĂ©montrer, grĂące Ă  la reconstitution des dĂ©bits entrant et sortant du barrage de Vezins dont les valeurs ont notamment Ă©tĂ© fournis par EDF, l’influence du barrage de Vezins sur les flux hydriques en aval des deux barrages DDTM 50, 2012. Cette expertise permet, grĂące Ă  la synthĂšse d’une autre Ă©tude hydrologique menĂ©e par EDF en 2004, de montrer que les dĂ©bits estimĂ©s entrant dans la retenue de Vezins sont globalement bien restituĂ©s en aval du barrage de la Roche-qui-boit Ă  Saint-Aubin-de- Terregatte, lĂ  ou se situe la station hydrologique du Pont de Signy installĂ©e en 1990 DDTM 50, 2012 Figure Toutefois, lorsque ces dĂ©bits tendent Ă  dĂ©passer les 50mÂł/s Ă  Vezins, la retenue de ce second barrage aurait pour effet d’accroĂźtre les dĂ©bits Ă  la station de Signy comme le montre la plus grande dispersion des points sur le graphe de comparaison DDTM 50, 2012 Figure Une analyse plus fine Ă  ensuite Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©e sur le rĂŽle des barrages lors des extrĂȘmes hydrologiques et notamment des crues dont le dĂ©bit dĂ©passait les 50 mÂł/s. Celle-ci a rĂ©vĂ©lĂ© que les barrages pouvaient impacter leur temporalitĂ© mais Ă©galement leur intensitĂ© sur les 8 crues ayant eu lieu entre 1974 et 2000 et dont les donnĂ©es sont disponibles DDTM 50, 2012. Ainsi, il a Ă©tĂ© mis en Ă©vidence que dans 50 % des cas, le pic de crue avait 2 Ă  6 heures de retard Ă  Saint-Aubin-de- Terregatte et qu’il aurait donc pu se produire plus tĂŽt sans les barrages DDTM 50, 2012. De mĂȘme, sa durĂ©e Ă  Ă©tĂ© supĂ©rieure de 2 Ă  4 heures dans 25 % des cas en aval mais l’effet Ă  Ă©tĂ© nul ou nĂ©gligeable dans les 25 % des cas restant DDTM 50, 2012. En ce qui concerne l’écrĂȘtement, celui-ci n’a Ă©tĂ© que de 5 Ă  10 % dans 40 % des cas et nul ou nĂ©gligeable dans 60 % des cas DDTM 50, 2012. Les barrages de Vezins et de la Roche-qui-boit impactent donc les dĂ©bits liquides mais n’aurait qu’un rĂŽle mineur sur l’écrĂȘtement des crues. Au dĂ©but des travaux ayant pour objectif la suppression des barrages, en 2015, une station hydrologique fut donc installĂ©e au Pont de Virey, en amont de la retenue du barrage de Vezins, afin de complĂ©ter les connaissances quant aux effets des barrages sur les dĂ©bits. MalgrĂ© le manque de donnĂ©es sur un temps suffisamment long pour en tirer de rĂ©elles conclusions, les dĂ©bits horaires enregistrĂ©s entre janvier 2015 et mai 2019 permettent d’étudier le rĂŽle des barrages en pĂ©riode de crue mais Ă©galement d’étiage Ndom et al., 2019. Ces donnĂ©es nous permettent tout de mĂȘme de Figure Comparaison entre les dĂ©bits entrant Ă  Vezins et en aval de la Roche-qui-Boit DDTM 50, 2012 rĂ©aliser une comparaison entre le nombre d’heure durant lesquelles le dĂ©bit enregistrĂ© est supĂ©rieur au dĂ©bit biennal de crue sur cette pĂ©riode entre l’amont et l’aval des barrages et entre le nombre d’heure durant lesquelles le dĂ©bit enregistrĂ© est infĂ©rieur au dĂ©bit moyen minimal annuel sur 3 jours consĂ©cutifs VCN3 Figure La reprĂ©sentation graphique de ces donnĂ©es nous renseigne sur les deux effets principaux des barrages sur les flux hydriques. En pĂ©riode de crue, les barrages ont tendance Ă  Ă©crĂȘter plus ou moins fortement les dĂ©bits. On retrouve en effet une diffĂ©rence du nombre d’heure dĂ©passant le dĂ©bit biennal de crue variant de 3 Ă  134 heures entre l’amont des barrages et l’aval Figure Le dĂ©bit devant, selon la logique, est toujours supĂ©rieur en aval du cours d’eau, cela montre l’effet retenue des barrages qui stockent une partie des flux venant de l’amont. Pour exemple, en janvier 2018 le dĂ©bit biennal de crue Ă  Ă©tĂ© atteint 347 heures Ă  Virey pour seulement 213 Ă  Signy Figure De mĂȘme, il semblerait que les retenues des barrages permettent un soutien des Ă©tiages en aval lors de la saison des basses eaux. Alors qu’à Virey le VCN3 est atteint de 36 Ă  669 heures pour les mois concernĂ©s il n’est quasiment jamais atteint sur ces mĂȘmes pĂ©riodes Ă  Signy Figure Il est Ă©galement possible de Figure Etude comparative des dĂ©bits lors des pĂ©riodes de crue ou d’étiage entre l’amont et l’aval des barrages D’aprĂšs les donnĂ©es de l’INRA, R. LĂ©tondot, 2019 noter que depuis la premiĂšre vidange ayant eu lieu durant l’étĂ© 2018, les diffĂ©rences de dĂ©bit semblent moins marquĂ©es. Toutefois, des donnĂ©es complĂ©mentaires seraient nĂ©cessaire pour vĂ©rifier cette hypothĂšse du rĂŽle que joueraient les barrages durant les pĂ©riodes de crues et d’étiage. Cette perturbation dans les flux liquides de la SĂ©lune se rĂ©percutent Ă©galement sur les autres Ă©changes qui s’opĂšrent entre l’amont et l’aval du bassin versant. C’est notamment le cas des flux solides. En effet, Ă  l’approche de l’ouvrage l’élargissement de la section et la diminution de la pente d’eau induit une perte rapide d’énergie qui se traduit par une sĂ©dimentation massive » DDTM 50, 2011. Le volume de ces sĂ©diments a d’ailleurs Ă©tĂ© estimĂ©, en 2004, Ă  1,4 millions de mÂł dans la retenue de Vezins et est majoritairement constituĂ© de limons et de sable DDTM 50, 2011. La concentration des matiĂšres en suspension MES est alors bien plus importante dans la retenue du barrage qu’en aval notamment lors des pics de crue Ndom et al., 2019 Figure Les particules fines migrant vers l’aval ont tout de mĂȘme eu tendance Ă  augmenter suite Ă  l’ouverture du barrage de Vezins lors de l’annĂ©e 2017-2018 Figure Concernant la charge grossiĂšre, l’analyse de la granulomĂ©trie mĂ©diane des tĂȘtes et milieux de radiers en aval de la Roche-qui-boit dĂ©montre l’absence d’une rĂ©elle perturbation provoquĂ©e par les barrages. En effet, la grande variabilitĂ© de la taille des particules de ces radiers signifie que, Ă  priori, les barrages n’engendreraient pas, ou dans une moindre mesure, les processus habituellement observĂ© en aval des retenues ajustement liĂ© au dĂ©ficit sĂ©dimentaire, diminution de la taille des particules
 Figure Rollet, 2019. Figure Concentration en MES entre l’amont et l’aval des barrages sur la pĂ©riode 2016-2018 D’aprĂšs Ndom et al., 2019 Les barrages de la SĂ©lune, et particuliĂšrement celui de Vezins, ont donc une influence parfois marquĂ©e sur les diffĂ©rents flux du fleuve. Cela engendre une forte modification de la dynamique fluviale, notamment en amont des ouvrages, qui se traduit par une altĂ©ration de l’hydromorphologie dans l’ancienne zone de retenue qui n’est pas sans consĂ©quence sur l’état Ă©cologique du fleuve. RĂ©percussions des modifications hydromorphologiques sur l’état Ă©cologique du fleuve Avec le nouvel Ă©quilibre dynamique qui s’est mis en place en amont du barrage de Vezins depuis sa construction, l’état Ă©cologique de la SĂ©lune a Ă©voluĂ© et s’est progressivement dĂ©gradĂ©. En effet, la crĂ©ation d’un lac de retenue engendre, comme nous l’avons prĂ©cĂ©demment expliquĂ©, une dĂ©tĂ©rioration de la qualitĂ© de l’eau et des habitats aquatiques sur la riviĂšre et la SĂ©lune ne dĂ©roge pas Ă  la rĂšgle Souchon et Nicolas, 2011, DDTM 50, 2011. Une attention particuliĂšre sera portĂ©e ici Ă  l’espace correspondant Ă  la retenue du barrage de Vezins de par le choix du lieu d’étude. Les barrage de Vezins et de la Roche-qui-Boit impactent les flux liquides et modifient et solide au sein des anciennes zones de retenues. Toutefois, cette sĂ©dimentation et cette turbiditĂ© aggravent le phĂ©nomĂšne de colmatage du substrat et donc des zones potentielles de frayĂšres des poissons migrateurs Cholley et al., 2015. De plus, ces sĂ©diments n’étant pas remobilisĂ©s par le cours d’eau des Ă©lĂ©ments nocifs Ă  la vie viennent s’y stocker. MalgrĂ© que ce phĂ©nomĂšne soit relativement peu observĂ© sur la SĂ©lune DDTM 50, 2011 on note tout de mĂȘme que certaines concentrations en mĂ©taux lourds cadmium, cuivre, zinc
 dĂ©passent ponctuellement les seuils de bonne qualitĂ© des eaux, notamment au niveau de la confluence de l’Yvrande DDTM 50, 2011 ; Cholley et al. 2015. Des constats similaires ont Ă©galement Ă©tĂ© faits sur les taux des composĂ©s azotĂ©s proches du seuil critique de 50 mg/l ou la concentration en oxygĂšne qui peut parfois descendre un peu trop Cholley et al. 2015 ; DDTM 50, 2011. Hormis la qualitĂ© physico-chimique de l’eau et des sĂ©diments de la retenue qui, sur la SĂ©lune, sont en partie la cause de la dĂ©gradation de l’équilibre biotique, l’implantation du barrage de Vezins Ă  Ă©galement engendrĂ© l’homogĂ©nĂ©isation des faciĂšs d’écoulement qui reflĂšte la diversitĂ© des habitats piscicoles DDTM 50, 2011 ; Cholley et al. 2015. En effet, la typologie le montre bien, le linĂ©aire du cours d’eau en amont de l’ouvrage a Ă©tĂ© complĂštement homogĂ©nĂ©isĂ© rĂ©duction de la pente et de la vitesse d’écoulement, ennoiement du fond de vallĂ©e, perte de sinuosité  Figure Figure La SĂ©lune en 2006 au niveau du lac Vezins Daniel Denis, Le sous-systĂšme en amont du barrage a donc peu Ă  peu Ă©tĂ© colonisĂ© par des espĂšces lentiques carpes, gardons, perches, brochets
 en dĂ©pit des espĂšces typiques de ce fleuve salmonicole truites, saumons
 Cholley et al., 2015. Une Ă©tude d’Aquascop, un bureau d’étude de recherche environnementale, a d’ailleurs rĂ©vĂ©lĂ© que la part des faciĂšs lentiques s’élevait Ă  75 % dans la retenue DDTM 50, 2011. Ce changement d’écosystĂšme n’est pas nĂ©gatif en soi mais le problĂšme de la qualitĂ© de l’eau ne permet pas non plus Ă  ces espĂšces de se dĂ©velopper convenablement notamment en raison du risque d’eutrophisation DDTM 50, 2011. Pourtant, la SĂ©lune possĂšde un important potentiel d’accueil des espĂšces amphihalines truites, saumons, anguilles, aloses
 qui dĂ©passe mĂȘme celui de sa voisine la SĂ©e DDTM 50. MalgrĂ© cela, seul un tiers du cours d’eau leur est accessible en raison des barrages et entraĂźne le dĂ©classement de la SĂ©lune en tant que meilleure riviĂšre Ă  Saumon de la rĂ©gion DDTM 50, 2001. La population piscicole n’est Ă©galement pas la seule Ă  ĂȘtre impactĂ©e par le barrage et les plantes, les macro-invertĂ©brĂ©s ou encore d’autres espĂšces aquatiques telles que les Ă©crevisses subissent les consĂ©quences de l’ennoiement de leur habitat DDTM 50, 2013. Toutefois, ce travail de recherche portant plutĂŽt sur la potentielle recolonisation piscicole de la SĂ©lune nous ne dĂ©taillerons pas ces aspects ici. Ces espĂšces serviront tout de mĂȘme dans l’évaluation des indices de la qualitĂ© biologique du milieu dont nous allons faire une synthĂšse. Il existe en effet plusieurs indices normalisĂ©s permettant d’évaluer la qualitĂ© biologique d’un cours d’eau et qui prennent en compte diffĂ©rents paramĂštres sur les populations vĂ©gĂ©tales et animales de celui-ci. On trouve l’Indice Biologique DiatomĂ©e IBD Ă©tabli dans le but d’apprĂ©cier la qualitĂ© de l’eau grĂące Ă  la prĂ©sence d’algues microscopiques contenues dans l’eau. Celui-ci reste relativement bon sur la SĂ©lune sauf depuis 2006 notamment en amont du barrage classe de qualitĂ© moyenne » Ă  Saint-Aubin-de-Terregatte DDTM 50, 2011. Toujours en ce qui concerne les vĂ©gĂ©taux, qui sont le reflet de la qualitĂ© d’un cours d’eau, l’Indice Biologique Macrophytes en RiviĂšre IBMR qui concerne cette fois les vĂ©gĂ©taux aquatiques visibles Ă  l’Ɠil nu dĂ©passe Ă©galement des seuils critiques sur la SĂ©lune avec des niveaux de trophies moyens Ă  Ă©levĂ©s avec une importante variabilitĂ© spatiale entre l’amont et l’aval des barrages ainsi qu’en fonction des annĂ©es Ă©tudiĂ©es DDTM 50, 2011. Au niveau faunistique l’Indice Biologique Global NormalisĂ© IBGN est lui trĂšs utilisĂ© et permet d’apprĂ©hender vĂ©ritablement la qualitĂ© de l’état Ă©cologique. Effectivement, celui-ci s’intĂ©resse aux macro-invertĂ©brĂ©s qui sont considĂ©rĂ©s comme de trĂšs bons indicateurs biologiques » DDTM 50, 2011 car Ă©tant sĂ©dentaires ils subiront forcĂ©ment les perturbations hydromorphologiques DDTM 50, 2011. AprĂšs un suivi depuis 2000, il apparaĂźt que les populations de macro-invertĂ©brĂ©s restent de bonne qualitĂ© avec une lĂ©gĂšre dĂ©gradation depuis 2006 DDTM 50, 2011. Une comparaison de cet indice sur 4 ans entre l’amont et l’aval des barrages a Ă©galement permis de mettre en Ă©vidence l’incidence des barrages et des retenues sur la qualitĂ© biologique du cours d’eau. Ainsi, alors que cet indice est trĂšs bon hors de la zone d’influence des barrages, sa note globale baisse rapidement au niveau de la zone de retenue DTTM 50, 2011. Le dernier indice dont il sera question et qui nous intĂ©resse le plus dans le cadre de cette Ă©tude de la rĂ©silience de la SĂ©lune, est l’Indice Poisson RiviĂšre. En effet celui-ci consiste globalement Ă  comparer le peuplement de poissons en place Ă©chantillonnage gĂ©nĂ©ralement effectuĂ© par pĂȘche Ă©lectrique au peuplement attendu en situation de rĂ©fĂ©rence dans des conditions pas ou peu altĂ©rĂ©es par l’action humaine » DDTM 50, 2011. Cet indice permet donc de rendre compte de l’influence des barrages sur la population piscicole de la SĂ©lune. Son Ă©volution depuis 1995 Figure montre une forte variabilitĂ© qui s’explique par la prĂ©sence des espĂšces cyprinicoles dans la retenue du barrage. De plus sa valeur est parfois critique comme en 1996 et en 2007 DDTM 50, 2011. MĂȘme si cet indice illustre une relative bonne qualitĂ© du paramĂštre piscicole le Plan DĂ©partemental pour la Protection des milieux aquatiques et la Gestion des ressources piscicoles PDPG de la Manche classe tout de mĂȘme la SĂ©lune comme fleuve salmonicole dĂ©gradĂ© DDTM 50, 2011. La perturbation matĂ©rialisĂ©e par le barrage de Vezins a donc entraĂźnĂ© une modification de l’hydromorphologie du fleuve compromettant son Ă©tat Ă©cologique dans son ensemble et notamment au niveau de la population piscicole et de ses habitats par l’homogĂ©nĂ©isation des conditions d’écoulements et les processus de sĂ©dimentation en amont de l’ouvrage. Transition La SĂ©lune est un fleuve qui possĂšde la particularitĂ© d’ĂȘtre entravĂ© par deux grands barrages, Vezins et la Roche-qui-boit, depuis prĂšs de 90 ans. Construits dans le but de dĂ©velopper la vallĂ©e et de produire une Ă©nergie renouvelable ils sont devenus, progressivement, partie intĂ©grante du paysage. Toutefois, lorsque les Ă©tudes sur les effets des barrages ont commencĂ© Ă  se multiplier, leurs impacts sur la dynamique fluviale du fleuve et son hydromorphologie ont soulevĂ© beaucoup de questions quant Ă  leur incidence sur l’état Ă©cologique du milieu. AprĂšs que les Ă©tudes prescrites par la DCE soi
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